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On y était : le tournage du prochain film de David Fincher

  • Damien Leblanc
  • 2021-11-17

En plein tournage de « The Killer » à Paris, le réalisateur de Fight Club s’est laissé approcher par les curieux et a échangé avec des admirateurs – à commencer par notre journaliste Damien Leblanc. Reportage au cœur du Quartier latin.

C’est l’événement qui a surpris le très sage Ve arrondissement de Paris en ce début de mois de novembre : le tournage du prochain film de David Fincher. Pendant cinq jours, le cinéaste américain et son équipe se sont installés sur la place de l’Estrapade pour shooter des scènes de The Killer, adaptation de la BD française Le Tueur (écrite par Alexis Nolent, alias Matz, et dessinée par Luc Jacamon) pour Netflix, qui met en scène Michael Fassbender dans la peau d’un tueur à gages implacable assailli par sa propre conscience morale après un imprévu.

Ici, pas de dispositif de sécurité spectaculaire, comme on aurait pu l’attendre d’une production hollywoodienne, mais un tournage ouvert aux regards de tous – ce qui n’a pas manqué d’attirer les fans du réalisateur de Seven et Gone Girl.

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Tout près de nous, on a ainsi vu apparaître Michael Fassbender dans un costume blanc lui donnant des airs de touriste d’un autre temps. L’acteur est filmé en train de déambuler sur le trottoir puis tourne une séquence, assis sur un banc, non loin de sa doublure (le français Brice Deliry) habillée exactement comme lui.

Etonnés par une telle promiscuité, les passants se sont sentis libres de discuter avec Fincher, un peu comme s’ils se retrouvaient attablés avec lui dans un café parisien. Juliette Goffart, critique de cinéma et autrice de David Fincher, l’obsession du mal, a saisi l’occasion pour offrir à Fincher cet ouvrage qu’elle lui a consacré en juin dernier : « Oh mon Dieu, les serial killers… toute ma vie ! », s’est exclamé le réalisateur en feuilletant quelques passages du bouquin qui évoquent son goût (très prononcé) pour le sujet. D’un mot, le cinéaste a également répondu à un fan, qui lui citait Rue de l’Estrapade (film de Jacques Becker sorti en 1953 et tourné dans le même quartier), que s’il n’avait pas vu le film concerné, il trouvait le décor et le positionnement des arbres idéaux.

La dernière nuit de tournage, alors que les gyrophares provenant de voitures de police éclairent la nuit d’une lumière bleue (on tourne une séquence de course-poursuite avec cascades automobiles), le rideau se ferme : les environs de la Place du Panthéon, non loin de la place de l’Estrapade, sont bloqués à la circulation. Les curieux sont priés de s’éloigner – on est vendredi soir, et les bars du Quartier latin attirent les fêtards. Des barrières sont placées pour contrôler le passage des noctambules.

Lorsque le matériel est remballé et que le week-end peut commencer, il se murmure déjà que le tournage continuera la semaine suivante dans d’autres quartiers de Paris et à Roissy puis qu’il s’envolera pour la République dominicaine, la Nouvelle-Orléans et Chicago. Le film sera lui livré courant 2022. En attendant, les Parisiens qui ont pu voir David Fincher au travail garderont ces images inédites longtemps en mémoire.

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Image de couverture (c) Sony Pictures France

Photos (c) Damien Leblanc

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