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« Sème le vent » : au travers des oliviers

  • Quentin Grosset
  • 2021-07-26

Après trois ans d’absence, Nica revient dans les Pouilles et retrouve l’oliveraie familiale, menacée par un parasite. Devant l’inaction de ses parents, qui veulent la vendre, elle entre en lutte. Sème le vent, deuxième long de Danilo Caputo, marque par la sensorialité avec laquelle il dépeint sa résistance.

Sème le vent laisse en tête ses beaux travellings nocturnes avec les phares d’une voiture qui éclairent les grands oliviers, leur conférant un halo onirique.

Ces plans réunissent d’une part le caractère clandestin de la lutte menée par Nica, étudiante en agronomie qui revient dans les Pouilles après un long et mystérieux silence (la jeune fille se bat en cachette pour trouver le remède au parasite qui rend malades les arbres, tandis que sa famille voudrait céder l’exploitation à une entreprise qui les abattrait), d’autre part l’aspect plus spirituel de son émancipation (inspirée par sa grand-mère qui autrefois entretenait une relation fusionnelle avec les oliviers, elle découvre la façon dont ils se manifestent).

La mise en scène insiste alors sur le son des arbres, craquements d’écorces, flux de la sève ou mouvements des feuilles, comme une manière d’inscrire la résistance écolo dans le sensible, évitant ainsi l’écueil des élans mystiques new age.

: Sème le vent de Danilo Caputo, Pyramide (1 h 31), sortie le 28 juillet

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