- News
- Critique
- Article
- 2 min
« La Chance sourit à Madame Nikuko » : une farce animée dévorante
- Margaux Baralon
- 2022-06-07
Après « Les Enfants de la mer », le Japonais Ayumu Watanabe signe un deuxième long métrage d’animation détonnant sur une mère célibataire obèse et joviale. Il y déploie un sens aigu du rythme comique et une magnifique direction artistique.
Dans une boutique surannée, un vieil homme fait glisser son couteau sous la couenne d’une énorme pièce de viande, découvrant la chair crue. De celle-ci jaillit alors une forme bibendumesque qui se transforme en femme. C’est elle, la madame Nikuko du titre ; et la voilà, grosse, bruyante et extravertie, qui lance l’une des blagues potaches dont elle raffole…
Tout le projet de l’animé japonais est résumé dans cette séquence d’ouverture : d’un côté, la finesse du dessin, la beauté des lumières rasantes et la richesse des détails du décor ; de l’autre, un sens du burlesque résolument assumé, qui confère au film toute son originalité. Aussi prompte à engloutir la nourriture qu’à faire confiance à des hommes qui ne le méritent pas, madame Nikuko va de ville en ville avec sa fille, Kikurin, jusqu’à atterrir dans un petit port de pêche à flanc de montagne.
QUEER GAZE · « Le Château ambulant » de Hayao Miyazaki
Lire l'articleLa première y trouve un emploi, la seconde une amie, puis un mystérieux garçon. La chance sourit à Madame Nikuko raconte l’amour filial et le passage à l’âge adulte, mais aussi, par ses références (Mon voisin Totoro) et son penchant pour le cartoon, une société japonaise qui ne laisse que peu de place à la beauté des gens hors norme.
Tout pour cuisiner comme dans les films de Miyazaki
Lire l'articleLa chance sourit à Madame Nikuko d’Ayumu Watanabe,
Eurozoom (1 h 37), sortie le 8 juin