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Charlie Kaufman pourrait adapter le roman japonais « Memory Police »
- Trois Couleurs
- 2020-08-11
Alors que son prochain film en tant que réalisateur, Je veux juste en finir, sortira le 4 septembre sur Netflix, le scénariste des culte Dans la peau de John Malkovich et Eternal Sunshine Of The Spotless Mind a déjà un prochain projet en tête.
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En ce moment, Charlie Kaufman est d’humeur parano. Attendu comme un nouveau sommet de bizarrerie obsédante après son Synecdoche, New York (2008) et son film d’animation Anomalisa (2015), son prochain film en tant que cinéaste, Je veux juste en finir, raconte ainsi l’histoire d’une femme qui se rend chez les parents de son nouveau copain tout en se disant qu’elle devrait mettre un terme à cette idylle. Surtout lorsqu’elle découvre sa belle-famille un poil menaçante et que son boyfriend a l’air d’entendre ce qu’elle pense…
Une ambiance un peu toquée et suffocante qu’on retrouvera peut-être dans un prochain projet, une adaptation du roman japonais The Memory Police (1994) de Yōko Ogawa pour lequel des producteurs l’ont approché et que Kaufman a décrit lors d’une master class dans un festival à Chicago comme un livre « hanté et orwellien sur la surveillance d’État ».
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On peut imaginer ce qui peut plaire à Kaufman dans cette histoire qui évoque le fonctionnement énigmatique et déconcertant de la mémoire, lui qui avait si vertigineusement traité de l’effacement des souvenirs à travers le scénario d’Eternal Sunshine Of The Spotless Mind (2004) de Michel Gondry. Ainsi le livre de Yōko Ogawa parle d’une police de la mémoire qui fait en sorte que ce qui a disparu de la conscience des citoyens reste oublié. Une écrivaine et son éditeur tentent d’y échapper en écrivant, comme pour retenir le temps. On fait confiance à Kaufman pour nous tirailler une nouvelle fois le cerveau dans tous les sens sans bien sûr zapper l’émotion.
Image de couverture : Jessie Buckley et Charlie Kaufman sur le tournage de Je veux juste en finir (c) Netflix