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British New Wave : quatre cinéastes à suivre

  • Chloé Blanckaert
  • 2023-10-30

Cette année, d’"Aftersun" (sorti en février dernier) à "How to Have Sex" (en salles le 15 novembre), quatre premiers films de réalisatrices britanniques aux récits saisissants ont brillé sur nos écrans (et dans nos cœurs). Lumière sur cette jeune garde qui renouvelle le paysage du cinéma outre-Manche.

« How to have sex » de Molly Manning Walker : contre-manuel

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MOLLY MANNING WALKER

How to Have Sex de Molly Manning Walker (c) Copyright Condor Distribution

Avec How to Have Sex, son premier long métrage impressionnant, qui a remporté le prix Un certain regard à Cannes 2023, la cinéaste britannique fait jaillir un regard nouveau sur la sexualité et les oppressions subies par les jeunes femmes. Exposée très tôt au cinéma par ses parents – deux réalisateurs autodidactes qui lui ont transmis leur passion pour la fabrication des films –, cette Britannique, née dans l’ouest de Londres en 1993, commence son exploration du septième art à la prestigieuse National film and television school de Londres. Intéressée par le documentaire, elle est découragée par le manque de fonds de cette filière dans son école et s’oriente vers le poste de chef-­opératrice : un métier qu’elle pratique encore aujourd’hui, en signant la photographie du film Scrapper de sa compatriote Charlotte Regan. En 2020, elle réalise son premier et poignant court métrage, Good Thanks, You?, dans lequel elle raconte les répercussions d’une agression sexuelle sur une jeune femme. Un thème qu’elle continue d’explorer dans son premier long métrage, au cinéma ce mois-ci.

Molly Manning Walker : « On a appris à avoir des relations sexuelles avec des pressions de toutes parts »

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GEORGIA OAKLEY

Blue Jean de Georgia Oakley (c) Salzgeber & Co. Medien GmbH

Son premier long métrage, Blue Jean, plongeait dans le quotidien d’une enseignante lesbienne dans l’Angleterre de Margaret Thatcher, en 1988. Un début remarquable, qui revivifie le récit de coming out tout en reliant les générations. Vous avez peut-être aperçu Georgia Oakley sans le savoir dans Reviens-moi, romance de guerre de Joe Wright en 2008. Elle y tenait le petit rôle d’une infirmière, mais c’est derrière la caméra que la talentueuse Britannique, née en 1988 à Oxfordshire, s’épanouit pleinement. D’abord avec deux courts métrages, Frayed (2013) et Little Bird (2017), puis son premier long métrage, Blue Jean, qu’elle commence à concevoir en 2018 au sein du programme iFeatures, une initiative britannique ayant pour but d’aider de jeunes cinéastes à développer leur premier film. Désormais, celle qui puise son inspiration dans le travail de Chantal Akerman et Joanna Hogg prépare son prochain projet, tout en épaulant l’actrice française Clémence Poésy dans l’écriture de son premier film en tant que réalisatrice : une adaptation du roman Nos espérances d’Anna Hope. Une alliance franco-­britannique qui donne bon espoir.

« Blue Jean » de Georgia Oakley : double vie

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CHARLOTTE WELLS  

Aftersun de Charlotte Wells (c) Condor

Le premier long métrage de Charlotte Wells, Aftersun, Prix du jury à la Semaine de la critique à Cannes en 2022, avait fait sensation, imposant l’Écossaise comme une déjà grande cinéaste de l’intime. « À 14 ans, j’ai annoncé pendant un cours d’anglais que je voulais devenir réalisatrice », confiait-elle au Financial Times en novembre dernier, tout en rejetant l’idée qu’elle est une réalisatrice précoce. Née à Édimbourg en 1987, Charlotte Wells avait 35 ans au moment de la sortie de son premier film. Cette admiratrice de Chantal Akerman et de Claire Denis a un parcours plutôt éclectique. Elle passe d’abord par le King’s College à Londres, où elle étudie le cinéma, puis acquiert une expérience à la direction d’une entreprise de production de films, avant de partir à l’université de New York pour suivre un double diplôme en art et management d’entreprise. Là-bas, elle fait ses premiers pas derrière la caméra et réalise trois courts métrages – dont le très intense Laps (2017), qui narre une agression sexuelle dans le métro –, avant de passer avec brio au long format avec le déchirant Aftersun.

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CHARLOTTE REGAN

Scrapper de Charlotte Regan (c) Copyright Star Invest Films France

Au cinéma ce mois-ci, Scrapper, le premier long métrage de Charlotte Regan, brille par son énergie et sa bonne humeur. Tout comme sa talentueuse réalisatrice, guidée par sa spontanéité. À l’écouter, c’est presque par hasard qu’elle est devenue cinéaste. Née en 1994 dans la banlieue de Londres, Charlotte Regan n’était pas très scolaire et accompagnait régulièrement ses amis rappeurs en studio. Quand l’un d’eux lui offre une caméra à l’âge de 15 ans, elle décide de réaliser les clips de ses amis et se forme au montage en suivant des tutoriels sur YouTube. Elle estime avoir réalisé plusieurs centaines de ces vidéos qui lui ont servi de terrain de jeu, avant de lui donner envie de passer à un autre format : « À cette époque, dans les clips musicaux, les chanteurs se tenaient juste devant la caméra et chantaient. J’ai été frustrée par le manque de narration qu’il y avait dans cette forme », nous a-t-elle confié. Une dizaine de courts métrages plus tard, elle se lance enfin dans la réalisation de son premier long métrage, Scrapper.

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