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Alice Guy, Abbas Kiarostami : ils sont dans le nouvel épisode de mk2 curiosity
- Trois Couleurs
- 2022-11-24
Cette semaine, mk2 Curiosity rend hommage aux doux rêveurs du cinéma, avec la pionnière Alice Guy et le grand cinéaste iranien Abbas Kiarostami, qui tous deux explorent les pouvoirs de l'imagination, mais aussi Jonathan Nossiter, qui fait le portrait de deux losers magnifiques.
Cette sélection Curiosity est disponible gratuitement jusqu'au 1er décembre.
MK2 CURIOSITY : DES FILMS A VOIR GRATUITEMENT EN VOD / STREAMING
Découvrez la plateformeFalling leaves de Alice Guy (12’, 1912, Etats-Unis)
Dans ce mélodrame poétique, Alice Guy raconte l’histoire d’une jeune héroïne souffrant de tuberculose, à qui le médecin a prédit que lorsque « la dernière feuille aura tombé, elle sera morte » . Sa petite soeur interprète ses mots au pied de la lettre, et se rend dans le jardin pour raccrocher les feuilles tombées des arbres avec de la ficelle… Outre son sens inné de la composition - chaque plan joue sur la profondeur de champ pour créer un jeu de cache-cache -, Alice Guy, première réalisatrice française, pionnière en matière d’innovation, utilise la colorisation pour créer des tableaux bucoliques d’une mélancolie folle. Ou comment conjurer la maladie par un geste formel plein de poésie.
Alice Guy : 6 raisons de découvrir cette pionnière du cinéma
Lire l'articleMoi aussi, je peux de Abbas Kiarostami (5’, 1975, iran)
Deux petits garçons regardent un dessin animé sur les animaux. À chaque scène, l’un des deux dit « Moi aussi, je peux » et mime les actions des animaux représentés, jusqu’au moment où l’on voit s’envoler un oiseau… Personne ne filme les enfants comme Abbas Kiarostami, dont la caméra attentive et fébrile aime capturer leurs gestes comme des moments de vérité inégalables. Ici, il hommage à leur imagination, cette faculté qui leur permet d’inventer et d’habiter d’autres réalités, avec un sens du cadrage d'une grande précision.
Abbas Kiarostami et le Kanoon
Lire l'articleSunday de Jonathan Nossiter (94’, 1997, USA)
La liaison entre un SDF, ex-cadre d'IBM, et une actrice sur le déclin. Derrière ce point de départ aculé, Jonathan Nossiter (Mondovino), dans un style documentaire abrupt, fait le portrait désabusé d'une Amérique des laissés-pour-compte. La trajectoire de ces deux êtres esseulés, filmée à la John Cassavetes dans une ville pleine d'artères étouffante, remporte le Grand prix et prix de la critique au festival de Sundance en 1997.