Les 5 films qu’on attend le plus à la Berlinale 2024

Love Lies Bleeding de Rose Glass (Berlinale Special Gala)

Sensation du festival de Sundance, ce thriller lesbien testostéroné signé par la réalisatrice de Saint Maud (2021) nous fait trembler de désir : Kristen Stewart y campe une gérante de salle de sport qui tombe raide dingue d’une bodybuildeuse (Katy O’Brian). Les deux partent en cavale pour échapper à on-ne-sait-qui, et ça a l’air encore plus violent, iconoclaste et sexy que Bound.

Dahomey de Mati Diop (Compétition)

Après le sidérant Atlantique (2019), la réalisatrice franco-sénégalaise revient avec un documentaire qui retrace le voyage de trésors royaux d’Abomey, un ancien royaume situé dans l’actuel Bénin, volés lors de la colonisation à la fin du xixe siècle et restitués à leur pays d’origine en 2021 par l’État français. On attend un grand film entre grâce, dénuement et charge politique.

Langue étrangère de Claire Burger (Compétition) 

Une ado timide et solitaire part en échange linguistique en Allemagne et tombe amoureuse de sa correspondante ; elle s’invente une vie pour la séduire. La réalisatrice de Party Girl (2014) et C’est ça l’amour (2019) coécrit ici avec Léa Mysius et fait composer la B.O. par Rebeka Warrior. Sur le papier, c’est tout ce dont on rêve.

 The Visitor de Bruce Labruce (Panorama)

Le sulfureux réalisateur queercore (Hustler White, Gerontophilia) revient avec une comédie qui s’inspire du culte Théorème de Pasolini (1968), avec des scènes explicites – sa marque de fabrique - et une réactualisation de taille : dans le Londres d’aujourd’hui, un réfugié vient troubler le quotidien d’une famille de la classe-moyenne.

Teaches of Peaches de Philipp Fussenegger et Judy Landkammer (Panorama Dokumente)

Notre autre idole queer, punk et canadienne Peaches, chantre de l’electroclash depuis les années 1990, a enfin droit à un documentaire dédié. On espère qu’il saura restituer fidèlement l’énergie unique de sa musique révolutionnaire et de ses shows grandiloquents.