Une riche programmation pour la 46e édition du Cinéma du réel

Du Japon à l’Argentine, de la France à la Chine, le festival du Cinéma du réel a pour ambition de faire un panorama de la création documentaire à travers le monde. Cette année, 37 films (entre 6 et 216 minutes) seront présentés du 22 au 31 mars dans les cinémas parisiens partenaires.

Parmi cette sélection très diversifiée - qui aborde aussi bien l’histoire, les rapports aux territoires que les problématiques sociétales - on peut trouver le nouveau moyen-métrage de Nicolas Boone (Las Cruces, Hillbrow) : AEROFLUX dans lequel il part à la découverte des paysages abandonnés autour de l’aéroport Charles de Gaulles. Mais aussi : Le fardeau d’Elvis Sabin Ngaïbino qui raconte l’histoire d’un couple très religieux vivant avec un lourd secret - ils sont tous deux malades du sida. Ou encore : Tú me abrasas de Matías Piñeiro qui réinterprète  les textes sur l’amour et le désir de Sappho à la lumière de faits divers du XXe siècle.

On a également hâte de découvrir Impérial Princess, la nouvelle création de Virgil Vernier qui nous avait hypnotisé Sophia Antipolis et Andorre). Le scénario du documentaire n'a pas encore été dévoilé mais on reste à l'affût.

A côté de la sélection officielle, des hommages seront adressés aux figures qui ont marqué le festival. “L’expérience Benning” sera consacrée au travail de James Benning qui a réalisé plus d’une soixantaine de court et long-métrages sur le territoire américain au long de sa carrière. L’année dernière, il avait présenté Allensworth, qui met en scène la ville californienne éponyme, connue pour avoir été entièrement désertée après la première guerre mondiale. 

Le cinéaste français Jean-Charles Hue aura aussi le droit à son programme : “Là où le corps et l’esprit chancellent”. Une occasion de découvrir son œuvre intensément politique, mêlant fiction et réalité, où il suit les laissés pour compte. Dans La BM du Seigneur et Mange tes morts : tu ne diras point, il suivait des personnalités yéniches qui tentent de réparer une vie des vols et demélés avec la justice. Dans le récent The Soiled Doves of Tijuana, il allait à la rencontre des femmes accros à l’héroïne dans la ville mexicaine. 

Enfin, une section sera dédiée à la cinéaste allemande Claudia Von Alemann qui n’a cessé tout au long de sa filmographie d’explorer l’histoire de son pays (Shadows of Memory sur l’arrivée au pouvoir et la chute d’Hitler) et de mettre en lumière des figures de femmes inspirantes (Le Voyage à Lyon sur Flora Tristan, une militante féministe du XIXe).  

>>> Pour découvrir la totalité du programme, rendez-vous sur le site du festival.