Écrire un livre sur John Huston en trois mois, mission impossible ? Julius M. Stein a relevé ce défi proposé par son éditeur, histoire d’être raccord avec la ressortie de The African Queen le 30 juillet. Il s’est même offert le luxe… d’interviewer le cinéaste. Vous me direz que ça n’a pas dû être facile, vu qu’il repose depuis 1987 au Hollywood Forever Cemetery de Los Angeles.
Faire parler un mort, telle est l’une des nombreuses libertés que s’est octroyées Stein dans ce petit livre foutraque mais entraînant, à la croisée de la biographie et de l’essai. Il retrace les étapes de la carrière de Huston, de ses débuts comme boxeur aux scénarios pour Howard Hawks et William Wyler, puis au passage derrière la caméra pour Le Faucon maltais (sorti en 1941 aux États-Unis).
L’atout du livre, outre son style potache, c’est l’iconographie : le texte est parsemé de photos de tournages et de figures hollywoodiennes que les cinéphiles reconnaîtront du premier coup d’œil Humphrey Bogart, Bette Davis, Frank Capra, Burt Lancaster… Pris par le temps, Stein stoppe son récit au Trésor de la Sierra Madre (1949) et remplace la suite par une confession sur son rapport à Huston. C’est culotté, mais non déplaisant. Huston opine. De la tête.
The African Queen de John Huston (Splendor Films 1h46), ressortie le 30 juillet
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