On avait repéré Louise Hémon en mai dernier, lors de la Quinzaine des cinéastes de Canes où était projeté son film L’Engloutie, sublime premier long métrage niché dans les montagnes à l’aube du XXᵉ siècle. On y suit le destin d’une jeune institutrice (Galatéa Bellugi) confrontée au vertige des légendes locales.
● ● À LIRE AUSSI ● Louise Hémon, réalisatrice de « L’Engloutie » : « Je voulais que la montagne elle-même soit la source de l’étrangeté du film »
Un film d’époque sur « la puissance du désir féminin », comme le décrit le jury de cette 74ᵉ édition du Prix Jean Vigo, qui récompense chaque année l’audace et la singularité de jeunes cinéastes.
Outre le prix du long métrage, le jury a également récompensé David Ingels pour son court métrage Bel Companho, évoqué comme un « contrepoint à la vitesse du monde », qui fait se rencontrer deux cousins éloignés lors d’une promenade en forêt.
Le Vigo d’Honneur a, lui, été décerné à Wang Bing pour l’ensemble de son œuvre, jalonnée de puissants documentaires politiques sur la Chine contemporaine. Déjà consacré par le Festival de Locarno pour Mrs. Fang, portrait d’une vieille femme atteinte d’Alzheimer qui recevait en 2017 le Léopard d’or, le cinéaste s’est également illustré dans la fiction avec notamment Les Âmes mortes (2018) Le troisième volet de sa trilogie Jeunesse est à retrouver en salles ce mercredi 9 juillet.
Pour rappel, le Prix Jean Vigo avait été décerné l’année dernière à Louise Courvoisier pour son génial Vingt Dieux.
● ● À LIRE AUSSI ● ● Wang Bing : « La jeunesse est synonyme de progrès politique »
