
En 2000, l’une des écrivaines belges les plus prolifiques et les plus fans de champagne, Amélie Nothomb, sortait son neuvième roman, La Métaphysique des tubes. Elle y racontait les trois premières années de son existence au Japon, se décrivant tour à tour comme un tube, une plante qui végète et un bébé enfermé dans sa bulle, indifférent au monde qui l’entoure jusqu’à ce qu’un tremblement de terre et un carré de chocolat de sa grand-mère ne viennent révolutionner cette apathie temporaire. Le long métrage d’animation reprend cette trame à laquelle l’inventivité de l’image animée permet de donner corps.
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Amélie et la métaphysique des tubes, c’est un « coming of young age » où l’on passe de bébé à bambin, où la toute-puissance divine de l’enfant, imperméable aux tourments humains, vient se fracasser sur l’autel du réel. Entourée de ses parents, de son frère et de sa sœur, la petite Amélie apprend à appréhender le monde. Au contact complice de sa nourrice Nishio san, le quotidien n’est que découvertes, joie et émerveillement. Comme lorsque la jeune femme lui enseigne que le pictogramme de son prénom contient celui du mot pluie, indiquant à l’enfant toute la profondeur de son être et des choses, le fait qu’un monde puisse en contenir un autre. Bouleversant.
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