
Annick dans Le Flambeau de Jonathan Cohen (2022)
Avec ce personnage de babos hyper coolos, pilier de la série Le Flambeau, imaginé par le génial Jonathan Cohen et qui parodie les émissions de survie, la comédienne a trouvé la note juste pour faire rire et marquer les esprits. Sa position de souffre douleur et sa naïveté y sont pour beaucoup, tout comme sa petite voix ridicule et son look sarouel, bandana et motif psychédéliques hyper clichés. Rien qu’à la voir, on a déjà le rire au coin des lèvres. Si saison trois il y a, il nous la faut coûte que coûte.
Myrette dans Joli, Joli de Diastème (2024)
Dans cette comédie musicale drôle et vintage signée Diastème, Laura Felpin retrouve son partenaire William Lebghil et devient Myrette, femme de ménage reconvertie en assistante personnelle au service de Léonore (Clara Luciani), star montante du cinéma qui va tomber folle amoureuse d’un écrivain en manque d’inspiration (Lebghil). Celle qui avait peur de chanter faux s’en sort plus que dignement, sublimant la musique d’Alex Beaupin de son ton passionné et toujours un peu malicieux. Son accoutrement délicieusement seventies – chemise col pelle à tarte et motifs géométriques-, vaut le détour à lui tout seul.
Marie-Aude dans L’Esprit Coubertin de Jérémie Sein (2024)
Plongée dans la compétition (ratée) des JO, le premier long métrage de Jérémie Sein transforme Laura Felpin en Marie-Aude, intendante blagueuse de l’équipe de France, censée faciliter la vie à Paul (Benjamin Voisin), champion du monde de tir, et à sa coach Sonia (Emmanuelle Bercot), pour qui, bien évidemment, rien ne va se passer comme prévu. Le duo que la comédienne forme avec Grégoire Ludig, ancien judoka et président de la délégation, convoque l’absurde et la satire de ces anciens athlètes devenus caricatures d’eux-mêmes. Un personnage qui n’est pas sans rappeler celui d’Annick Javelot (encore une Annick), coach personnelle de Florence Foresti pour la cérémonie des Césars en 2020 – même tenue, même énergie -, qui avait fait grincer des dents Eva Green avec ses blagues potaches que nous on adore !
Billie dans Bref.2 de Kyan Khojandi (2025)
Nouvelle coloc du narrateur désemparé incarné par Kyan Khojandi, Billie est une fille décalée et sans gêne. Avec son énergie débordante, sa répartie parfois désarmante et une sensibilité qu’elle dissimule derrière des blagues bien senties, Billie s’impose rapidement comme un personnage clé de cette suite tant attendue, qui voit son narrateur atteindre l’âge de quarante ans et pour qui rien n’a vraiment changé. Laura Felpin livre ici une performance à la fois drôle et touchante, un concentré d’absurde et de tendresse qui, comme souvent chez l’actrice, fait rire autant qu’il pince le cœur.
Madeleine dans L’Amour c’est surcôté de Mourad Winter (2025)
Avec ce premier long métrage de Mourad Winter, adapté de son propre roman, Laura Felpin atteint les sommets de son art – un mélange subtil de sarcasme et de douceur mélancolique. Face à Hakim Jemili, un mec un peu paumé dont la vie sentimentale est proche de zéro, elle campe une girl next door bourrée de charme – celle que l’on pense pouvoir séduire en toute tranquillité mais qui désarme par sa vivacité d’esprit. Jamais là où on l’attend, toujours borderline, Laura Felplin est au meilleur de sa forme parce qu’elle brandit les punchlines comme des lames acérées. Avant de baisser les armes et de se révéler telle qu’elle est, dans un registre romantique mais jamais fleur-bleue. Julia Roberts n’a qu’à bien se tenir.
