
Souhaitez-vous transmettre un message à travers ce nouveau roman ?
Non, mon seul but est de faire aimer la lecture. Je sais que vos parents, vos profs vous assènent de lire. Moi, je pense qu’il faut que ce soit un plaisir. J’essaie d’écrire des livres qui vous encouragent à en lire d’autres.
L’un des personnages s’appelle Madoua. Avez-vous inventé ce prénom ?
Je parle hébreu et je me suis amusée à placer des noms qui ont un sens et une belle sonorité. Madoua signifie « pourquoi ». S’interroger est très important. Je regrette de ne pas avoir questionné mes grands-parents sur leur histoire. Je vous encourage à le faire pour connaître vos racines.
À quel âge avez-vous commencé à écrire ?
Je commence chaque journée par raconter dans un carnet ce que j’ai fait la veille, et ce depuis l’âge de 7 ans. Demain, vous serez dedans.
Enfant, vous rêviez déjà de devenir écrivaine ?
En tant que fille, à l’époque où je suis née [en 1945, ndlr], aux États-Unis, le seul métier que j’envisageais, c’était de me marier avec un bon petit bonhomme et d’avoir de gros bébés. Je n’avais pas d’autres ambitions.
Alors comment l’êtes-vous devenue en France ?
C’est un accident ! J’ai étudié la littérature et j’ai rencontré un petit bonhomme français qui est devenu mon mari. Il n’était pas heureux aux États-Unis, alors nous sommes allés vivre en France.
Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?
Écrire ! Je sors de mon lit chaque matin. Tel Tarzan, je crie ! « Oh-iih-oh-iih-ooooh ! » Je souhaite à vous tous de découvrir ce qui vous permettra de vous lever dans la joie.
Quelles sont les étapes pour écrire un livre ?
Tout commence par une idée, je réfléchis beaucoup. Et, quand la mayonnaise prend, je commence à écrire. Ensuite, je passe aux corrections. Avant, c’était mon mari qui relisait mes manuscrits – en tant qu’Américaine, je fais beaucoup de fautes. Maintenant, c’est ma fille qui corrige. Elle me gronde parce que j’ai encore du mal à distinguer le passé composé du passé simple. Je préfère utiliser l’imparfait, il me correspond, car moi aussi je suis très imparfaite.
Vos lunettes, elles vous vont trop bien !
J’ai des lunettes en forme de cœur depuis l’âge de 11 ans. Les verres changent en fonction de ma vue, mais je reste fidèle à la monture !
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