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Kamel le magicien interviewé par Jules, 10 ans

  • Cécile Rosevaigue
  • 2017-03-24

Qui t’a fait aimer la magie ?
J’ai découvert la magie à 11 ans en voyant un magicien à la télé. Il avait une boule dans la main gauche, qui disparaissait et qui réapparaissait dans sa main droite. Je me suis dit : c’est ça que je veux faire plus tard.

Tes parents t’ont pris au sérieux quand tu leur as dit « je veux être magicien » ?
Non, et d’ailleurs ils ne me prennent toujours pas au sérieux. Ils me disent encore : « Kamel, va chercher un travail, il faut que tu arrêtes tes bêtises ! » Ils s’inquiètent pour moi.

Comment as-tu appris ton métier ? Est-ce qu’il existe une école de magiciens comme dans Harry Potter ?
Moi, j’ai appris grâce à des livres de magie, mais aujourd’hui on peut apprendre des tours et suivre des conférences de magiciens sur Internet. Malheureusement il n’y a pas d’école, comme Poudlard, où l’on pourrait s’inscrire en début d’année et repartir avec un diplôme de magicien.

Tu te sers de la magie dans la vie quotidienne ?
Oui, quand j’étais plus jeune…

Tu veux dire à l’école, pour tricher ?
Oui, j’ai un peu honte, j’hésitais à te le raconter. Une fois, au collège, j’avais une antisèche. La prof d’histoire-géo l’a vue. Elle était persuadée que j’avais caché mon antisèche sous mes fesses, et elle avait raison ! Elle m’a demandé de me lever. Je lui ai dit : « Mais non madame, je ne vais pas me lever, je n’ai rien sur ma chaise. » J’ai fini par obéir, et elle a constaté qu’il n’y avait rien sous mes fesses.

Comment tu as fait ?
J’ai fait ce qu’on appelle en magie un détournement d’attention – pendant qu’elle me
parlait, j’avais récupéré mon antisèche et je l’avais cachée ailleurs.

Ça plaisait à tes copains, la magie ?
J’étais celui qui était un peu différent. Mon truc, c’était pas le foot ; j’étais le magicien, et on aimait bien traîner avec moi. Plus tard, après mon bac S, ça m’a aidé à trouver des stages. Mes talents de magicien intriguaient les gens.

Comment as-tu choisi ce nom ?
Je suis né à Clichy-sous-Bois, j’ai grandi en banlieue, et il y avait plein de Kamel autour de moi ; du coup, quand on parlait de moi, les gens disaient : « Tu sais, Kamel. » « Quel Kamel ? » « Mais si, Kamel, le magicien. » C’est resté, et j’ai gardé ce nom pour mes spectacles.

LE DEBRIEF

« Quand je suis arrivé au théâtre, Kamel répétait sur scène. Je n’ai pas eu le droit de rentrer dans la salle, pour ne pas découvrir ses trucs de magicien. Je l’ai attendu dans les loges, c’est là que je l’ai interviewé. Il m’a offert un jeu de cartes de magicien professionnel. C’était vraiment bien parce que, même si je veux être rugbyman, j’adore faire des tours de cartes. »

Kamel le Magicien,
jusqu’au 23 avril à Bobino

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