
« L’histoire est très dure à expliquer ; du coup, pendant la récréation, je m’isole souvent pour y repenser. Je peux quand même dire que le héros, c’est Joris, car il est carrément dans chaque scène du film. Il y a aussi Khan, qui fait trop de sport et qui, du coup, est bêta. En plus, il est amoureux ! Grâce à lui, on voit bien que le film a le sens de l’humour. Mais celle que j’ai adorée, c’est Julith, la méchante. C’est la première fois que j’aime une méchante. Par exemple, Maléfique, dans La Belle au bois dormant, elle est pas sympa le moins du monde. Mais on a bien le droit de changer, et c’est pas parce que j’aime une méchante que je suis devenue une méchante. Mais là, Julith, déjà, elle est jolie. Ensuite, elle raconte bien les histoires. Enfin, elle veut faire revenir son mari qui est mort ; du coup, c’est normal qu’elle soit méchante. En fait, elle fait des choses méchantes pour faire une chose gentille. Bref, c’est un film avec des méchants qu’on aime bien, et des gentils qui sont des fois méchants. »
LE PETIT AVIS DU GRAND :
Grâce au succès retentissant rencontré depuis sa création au début des années 2000, le jeu de rôle en ligne Dofus a été décliné sur une foultitude de supports et de produits dérivés du manga à la série télé, en passant par les figurines par sa maison mère roubaisienne, Ankama. Ultime accomplissement de ce triomphe de
la narration transmédia, ce premier opus cinématographique a la lourde tâche d’initier les néophytes à un univers extrêmement complexe tout en satisfaisant les fans de la première heure. Le résultat est parfois confus, voire même bourratif. Mais Dofus finit par remporterla partie, grâce à un humour malpoli réjouissant, et surtout à une mise en scène énergique, héritière directe des maîtres de la japanimation. Généreux et dynamique, ce Dofus a ainsi quelque chose de vivifiant.