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: Charlotte Adigéry au Badaboum

  • Etaïnn Zwer et Michaël Patin
  • 2019-10-23

Signée sur Deewee, le label des frères Dewaele (2 Many DJ’s, Soulwax), la facétieuse Charlotte Adigéry trousse une electro-pop sans pareil. Flash-back : 2015, Gand. La Belgo-Caribéenne brille sur la B.O. du film Belgica de Felix Van Groeningen, confiée à Soulwax. Séduits, les frangins invitent le producteur Boris Zeebroek (alias Bolis Pupul) à épauler Adigéry. Une association parfaite qui se traduit par deux EP métissés, Charlotte Adigéry (2017) et Zandoli (2019), aussi barrés qu’entêtants. Impossible d’échapper à la voix – façon cool cat – d’Adigéry ni à son style minimaliste, ardent et dissonant, percuté de house, de techno, de R&B et de sons traditionnels – écouter la dinguerie « Paténipat », qui croise créole et rythme gwoka. Figure libre, citant Dean Blunt comme La Montagne sacrée d’Alejandro Jodorowsky, l’artiste chérit «les artistes honnêtes, les histoires vraies». Motto qu’elle incarne en anglais et en français, avec un humour jouissif, «marque de fabrique antillaise», dans des vignettes effrontées : drague féministe (« Senegal Seduction »), rêves de latex (« Cursed and Cussed ») ou ode à la perruque comme rituel d’empowerment (« High Lights »). Elle s’autorise tout, et promet des concerts à l’énergie folle «qui donnent envie de gifler quelqu’un ou d’embrasser un arbre». Le tout en menant de front le projet WWWater, avatar electro-envoûtant, hanté par le pouvoir de l’eau. «L’eau et le feu», précise celle qui serpente entre les éléments. Charlotte Adigéry est une drôle de sirène, et son charme nous laisse liquides et fiévreux sur le dancefloor. Le 23 octobre au Badaboum

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Image : Copyright Stephen Dewaele

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