Les spectacles à ne pas manquer cet été

La dernière création du chorégraphe Joseph Nadj, une pièce hybride du marionnettiste Johanny Bert… On fait le point sur l’actualité du spectacle vivant.


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Plaine d’artistes, jusqu’au 2 août dans plusieurs espaces intérieurs et extérieurs de la Villette

Transformer la Villette en « un vaste champ d’expérimentation » : voilà la promesse de Plaine d’artistes. Imaginé pendant la crise du Covid-19, ce projet réunit plusieurs structures culturelles telles que le Centre Pompidou, le CND et l’Ircam, associées pour dévoiler une programmation pluridisciplinaire de cinquante artistes. Si on n’y verra pas de pièce à part entière, des résidences, des répétitions, des formes inabouties sont prévues, permettant aux artistes et au public de retisser le lien après une séparation forcée. Le spectacle vivant y est à l’honneur avec Anne Nguyen et son hip-hop subtil et millimétré, qui met en lumière les contrastes et complémentarités entre des styles de danse opposés dans À mon bel amour. On y découvre aussi deux portes ouvertes sur le travail de François Chaignaud, danseur et chanteur expert en métamorphose : d’abord une exploration du rythme avec le beatboxeur Aymeric Hainaux, puis une « danse en apnée » dans un bassin.

L’art de la marionnette n’est pas en reste avec Gabriel, pièce pour pantin et comédienne de la compagnie Copeau Marteau, qui aborde la question du handicap. On retrouve également de grands noms des arts de la scène, dont les prestations ne sont pas encore détaillées, comme Bintou Dembelé, chorégraphe et danseuse récemment mise en lumière grâce à sa version des Indes galantes, Mourad Merzouki, hip-hoppeur directeur du CCN de Créteil ainsi que la virtuose et touchante compagnie circassienne XY. Un programme très prometteur pour égayer l’été parisien.

GOUÂL de Filipe Lourenço, les 30 et 31 juillet au lycée Jacques-Decour

Imprégné des danses du Maghreb depuis l’enfance, Filipe Lourenço commençait à explorer, questionner et déconstruire son héritage en 2018 dans son magnifique solo Pulse(s). Pour sa dernière création, il s’attaque à l’alaoui, une danse traditionnelle martiale algérienne dont il capte l’intensité pour la révéler à travers un prisme contemporain, loin des clichés folkloriques.

LITTORAL de Wajdi Mouawad, du 7 au 18 juillet au théâtre national de La Colline

Wajdi Mouawad remonte pour une quatrième fois le premier volet de sa trilogie Sang des promesses. On y suit le voyage initiatique teinté d’onirisme de Wilfrid, jeune homme parti au Liban pour trouver une sépulture à son père. Une histoire qui fait écho à celle de son metteur en scène et dans laquelle il explore les thèmes intemporels du deuil et des rapports intergénérationnels.