Est-ce que c’est ton histoire ?
Oui, celle avec mon fils, Otto, sauf que dans la vraie vie nous sommes des humains.
Justement, pourquoi as-tu raconté cette histoire avec des dessins d’animaux ?
L’illustratrice Anna Wanda Gogusey choisit très souvent de représenter les personnages par des animaux. Grâce à ce procédé, on ne sait pas quelle est la couleur de leur peau ni comment sont leurs corps, leurs visages. On s’éloigne du réel et cela stimule notre imagination !
Tu as choisi un petit renard pour représenter Otto parce qu’il est rusé et malin ?
Absolument !
Dans le livre, tu parles de toi et ton amoureuse. C’est une bonne idée de montrer deux filles ensemble, je n’avais jamais lu de livres comme ça…
C’est assez rare, les personnages de filles amoureuses dans les livres ou dans les films, surtout quand ils s’adressent aux enfants. Quand j’étais petite, je ne savais pas qu’on avait le choix. Ma vie amoureuse a commencé avec des garçons.
Pourquoi as-tu eu envie d’écrire un livre sur la joie ?
Quand je suis devenue maman, la joie était une émotion que je ne ressentais plus beaucoup. J’étais très fatiguée et j’ai pensé qu’il devait y avoir d’autres mamans comme moi. J’avais envie de montrer qu’on pouvait retrouver cette émotion.
C’est aussi pour dire que la joie est toujours là, même quand nos parents sont séparés ?
Exactement ! On dit que la séparation va rendre tout le monde triste. ça déstabilise, mais la tristesse peut disparaître pour laisser place à d’autres sentiments. Mon fils dit que, maintenant que son papa et sa maman ne vivent plus ensemble, il a deux anniversaires, deux doudous… Pour écrire ce livre, j’ai établi, avec mon fils, une liste de choses qui nous rendent joyeux quand on est ensemble, mais aussi quand on est séparés, qu’Otto est chez son papa.
Donc il y a plus de joie que de tristesse ?
Pour nous, aujourd’hui, oui !
Propos recueillis par Anouk (avec Cécile Rosevaigue)
Quelle joie ! d’Iris Brey et Anna Wanda Gogusey (La ville brûle), dès 6 ans
