
Il est question d ’« Hurler son vide » à la face du monde dans la sublime chanson DIVAD de Sarah Maison. L’image est belle, forte, tranchante, très en phase avec les fulgurances inventées par la réalisatrice pour l’incarner. Comme souvent dans ses courts métrages, les héroïnes savent se ménager un espace là où elles sont rejetées, elles le fendent puis l’étreignent de toute leur lumière.
Souffle coupé, claquement des talons, éclat des parures et reflets des couteaux, distorsions du décor, des couleurs, et des sentiments… Le dîner décadent de ces trois protagonistes dans ce manoir embrumé s’accompagne de poses tantôt hiératiques et élégantes, tantôt outrancières et pulsionnelles, rythmant la danse de leurs retrouvailles. Comme une incise rêveuse, abstraite et sensorielle dans la nuit noire.