BON PLAN: Thomas Houseago, « Almost Human »

Pour la première fois en France, une rétrospective met à l’honneur les sculptures, peintures et dessins de l’artiste américano-britannique, qui imagine d’inoubliables figures, aussi hallucinantes qu’effroyables. Dans une quête quasi anthropologique, Thomas Houseago agrandit, déforme, charcute et décharne le corps humain. À travers un parcours chronologique, on découvre ses premières sculptures en plâtre, datant des


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Pour la première fois en France, une rétrospective met à l’honneur les sculptures, peintures et dessins de l’artiste américano-britannique, qui imagine d’inoubliables figures, aussi hallucinantes qu’effroyables. Dans une quête quasi anthropologique, Thomas Houseago agrandit, déforme, charcute et décharne le corps humain. À travers un parcours chronologique, on découvre ses premières sculptures en plâtre, datant des années 1990, telles que Sister, qui représente une figure au visage sans traits et aux pieds immenses à mi-chemin entre la femme et l’arbre, et des œuvres plus récentes, comme Somatic Paintings, une série de dessins réalisés au charbon et à la mine de plomb dans un état semi-méditatif dû à des séances de psychologie somatique, dans lesquelles s’entremêlent des corps informes de squelettes. Dans l’espace vitré du musée d’art moderne de la ville de Paris, traversé par la lumière du printemps, la vision noire et infernale de Houseago prend un éclat particulier. C’est dans ce contraste troublant que l’on saisit la beauté radicale de ses travaux, qui nous renvoie à notre propre fragilité.

Somatic Painting (Crowd) © THOMAS HOUSEAGO

— : «Almost Human», jusqu’au 14 juillet au musée d’art moderne de la ville de Paris