
« All about love »
L’œuvre de Mickalene Thomas détourne les canons occidentaux et masculins de la « grande peinture ». À l’aide de peinture, collages, strass et paillettes, l’artiste afro-américaine façonne des représentations de femmes noires qui se délassent dans des décors luxuriants et les hisse au rang d’icônes. Un déjeuner sur l’herbe n’a jamais été aussi politique.
de Mickalene Thomas, aux Abattoirs (Toulouse), jusqu’au 9 novembre
« Corps épreuve »
L’Homme de Vitruve de Léonard de Vinci, dessiné vers 1492, incarne dans l’imaginaire collectif la perfection des proportions. Pour la photographe et ancienne acrobate Isabelle Wenzel, c’est le véritable corps humain, dans toutes ses imperfections et ses contorsions, qui donne la plus juste mesure de l’existence : cul par-dessus tête en talons hauts, tête écrasée au sol ou en arbre droit dans les coins les plus improbables, ses personnages incarnent l’absurde.
d’Isabelle Wenzel, au CRP (Douchy-les-Mines), jusqu’au 5 octobre
« Ce que pense la main »
Depuis que Marcel Duchamp a signé un urinoir et l’a retourné (Fontaine, 1917), les artistes dits « contemporains » se traînent une réputation d’imposteurs et de fumistes. Plus d’un siècle après, le Frac Sud déploie sa collection sous l’angle du geste de l’artiste. Un matelas de plage de commerce sobrement accroché au mur par Benoît Piéron ou un tas de tuiles en terre cuite jonchant le sol baptisé Poissons par Gabriel Orozco… Le ready-made continue de poser des énigmes.
au Frac Sud – Cité de l’art contemporain (Marseille), jusqu’au 23 novembre
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