
De l’incroyable Carrie au bal du diable (1976) de Brian De Palma au Doctor Sleep (2019) de Mike Flanagan (suite du génialissime Shining de Kubrick, sorti en 1980) en passant par Ça (téléfilm par Tommy Lee Wallace diffusé en 1990 puis film en deux parties, réalisé par Andrés Muschietti en 2017 et 2019), on ne compte plus les adaptations de romans de Stephen King sur grand ou petit écran.
Carrie au bal du diable de Brian De Palma © Splendor Films
À cette interminable liste vient s’ajouter « Lisey’s Story », que l’auteur adapte lui-même à l’écran. Le roman, paru en France en 2007 chez Albin Michel, nous immerge dans le deuil de Lisey (Julianne Moore, récompensée aux Academy Awards). Deux ans après avoir perdu son mari, le célèbre écrivain Scott Landon (Clive Owen, nommé aux Academy Awards), celle-ci doit faire face à une série d’événements teintés d’étrangeté, qui la confronte aux zones d’ombres qui entouraient son mariage.
L’idée de vous farcir une énième adaptation d’un roman de King vous rebute peut-être, le résultat étant la plupart du temps décevant. Mais ce pourrait être dommage de passer à côté de celle-ci, pour la bonne raison que l’on retrouve derrière la caméra Pablo Larraín (Jackie, 2016 ; Ema, 2019). Amoureux des chronologies éclatées, son travail tourne souvent autour des troubles de la perception, sur ces petites voix qui nous intiment des pensées auxquelles le monde extérieur ne peut pas avoir accès.
Le cinéaste chilien, qui concocte aussi un anti-biopic sur Lady Diana, pourrait donc bien transformer cette histoire en un grand spectacle hallucinatoire et nébuleux, comme le laisse deviner cette bande-annonce fraîchement postée :
Aux Etats-Unis, la diffusion de la mini-série, qui se déploie en 8 épisodes, débute ce 4 juin sur Apple TV+.
Image : Capture d’écran de la bande-annonce