
« L’île me semblait une allégorie pertinente pour parler de notre génération désireuse de déconstructions et de redéfinitions, de notre urgence à fuir les injonctions professionnelles et sociales pour réinventer notre propre identité, voire notre propre culture. Y convergeaient la liberté joyeuse et le vertige de l’indéfinition, la solitude apaisante et la peur une fois qu’on a fait le vide de son histoire.
Naufragés politiques et du monde du travail, écrasés par la machine capitaliste, pouvaient donc s’y rencontrer. Enfin, tout groupe, qu’il soit politique, artistique ou amical, constitue toujours un petit îlot avec ses règles, ses codes, son histoire particulière et choisie, et c’est ce que nous aimons représenter dans nos spectacles. »