
Un must have pour les fans, et une mine d’informations, anecdotiques ou non, sur le cinéma de l’âge d’or et les mœurs de Hollywood. Après avoir rendu à Josef von Sternberg l’hommage qu’il mérite, l’actrice évoque avec un franc-parler rafraîchissant son expérience des studios, en prenant soin de se désolidariser pudiquement de l’image sexy qu’ils lui firent.
« À la lecture du scénario de Désir d’Ernst Lubitsch, écrit-elle, je fus horrifiée : le film commençait par un gros plan sur mes jambes, toujours mes jambes ! » Le meilleur morceau du livre, c’est sa galerie de portraits de réalisateurs et d’acteurs, parfois fort acides. Fritz Lang et James Stewart sont joliment égratignés, ainsi que John Wayne, un type « ni très brillant ni très excitant, qui ne lisait jamais un livre ». Et Dietrich de conclure : « Cela prouve qu’il n’est pas nécessaire d’être très intelligent pour devenir une grande vedette de cinéma. » L’actrice n’avait pas seulement la grâce, elle avait les griffes.
Mémoires de Marlene Dietrich, traduit de l’anglais par Boris Mathews et Françoise Ducout (Grasset)