
Issu d’un milieu populaire, Waterhouse remporta un succès monstre avec cette comédie sur les déboires d’un garçon coincé dans une bourgade du nord de l’Angleterre, qui rêve d’aller à Londres écrire des sketchs. En attendant, il travaille dans les pompes funèbres et s’invente des histoires insensées. Il lui arrive de se prendre les pieds dans ses mensonges au travail ou avec ses copines…
Plein de fraîcheur et de mélancolie, le roman fut associé aux écrits des angry young men, cette génération qui jetait un regard désenchanté sur l’Angleterre d’après-guerre. Il a marqué durablement la culture pop, inspirant une série TV, une comédie musicale et un clip d’Oasis, « The Importance of Being Idle ». Waterhouse poursuivra sa carrière de romancier et de scénariste en toute discrétion. La légende dit qu’il a travaillé sur Le Rideau déchiré d’Alfred Hitchcock, sans être crédité au générique. Il n’était pas du genre à chercher la lumière. À un journaliste qui lui demandait quelle cause il voulait défendre avec ses romans, il avait répondu : « La cause de ceux qui ne cassent pas les pieds aux gens. »
de Keith Waterhouse, traduit de l’anglais par Sarah Londin (Les Éditions du Typhon)