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Le futur du cinéma… Des films réalisés par des I.A

  • Corentin Lê
  • 2019-12-19

Si la question de l’intelligence artificielle se pose en premier lieu dans notre quotidien ou dans le monde du travail, ce sera bientôt au tour de l’art et du cinéma d’y faire face.

Dans Her de Spike Jonze et dans Chappie de Neill Blomkamp, sortis en 2014 et 2015, des intelligences artificielles accèdent peu à peu à une forme d’humanité en passant par l’art et la représentation. Dans le premier, une application d’assistance personnalisée type Siri fait apparaître sur le téléphone de son utilisateur un petit dessin érotique. Dans le second, un robot humanoïde peint une nature morte sur une toile.

Coordination absolue de la fiction et de la réalité : c’est en 2014 que Google développe le projet DeepDream, un programme ayant la capacité de transformer automatiquement la moindre image en une vision sous psychotrope, jusqu’à s’approcher de l’art psychédélique et surréaliste. Si DeepDream n’a pas été conçu pour créer ex nihilo des œuvres picturales ou des films, la question des films réalisés par des programmes proches de l’intelligence artificielle pourrait s’imposer comme l’une des grandes problématiques de la prochaine décennie.

Outre l’expérience concluante menée en 2016 par le réalisateur Oscar Sharp et le chercheur Ross Goodwin – ils ont créé Benjamin, un programme capable d’écrire un scénario de film de façon autonome, qui a signé les courts métrages Sunspring (2016) et It’s No Game (2017) –, la réponse se trouve peut-être déjà au sein de ces films que l’on qualifie de « génératifs ». Ceux-ci suivent des règles définies en amont (souvent un programme informatique), pour évoluer ensuite plus librement, changeant également d’un visionnage à l’autre.

Avec Le Quinte Alpi (2017), le cinéaste expérimental Jacques Perconte a par exemple filmé les hauteurs des Alpes pour constituer un film à durée infinie dont les rushs, mis en boucle, s’articulent selon des paramètres de compression vidéo donnant à voir des formes colorées et pixélisées en perpétuelle mutation. De quoi augurer, pourquoi pas, des pièces génératives dans lesquelles le montage des images et du son pourrait être laissé au bon vouloir de la machine.

Illustration : @The_Real_Theory

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