Edgar Wright en 5 films délirants

Trublion du cinéma britannique, Edgar Wright a signé quelques-unes des comédies les plus cultes des années 2000. Il revient aujourd’hui avec un film d’anticipation, « Running Man », dans lequel Glen Powell participe à un jeu de survie télévisé dans lequel il doit échapper à des tueurs professionnels. Un thriller explosif, dont seul Edgar Wright a le secret. Retour en cinq films sur une carrière mordante à souhait.


Edgar Wright
© Prime Video

Shaun of the Dead (2004)

Dans le genre film de zombie décalé, Shaun of the Dead gagne la palme. Premier film de la trilogie parodique Blood and Ice Cream, aussi appelée trilogie Cornetto et incarnée à l’écran par le duo Simon Pegg et Nick Frost, cet ovni du genre frappe fort en mélangeant habilement comédie romantique et buddy movie sanglant, le tout filmé caméra à l’épaule. On suit là l’histoire de Shaun, un vendeur de télé un peu raté qui tente de sauver ses proches et sa petite amie d’une attaque de zombies aphasiques et quasiment inoffensifs. De quoi créer moultes situations drôlement cauchemardesques.

Hot Fuzz
© D.R.

Hot Fuzz (2007)

Dans le deuxième épisode de la trilogie Cornetto, les comédiens fétiches d’Edgar Wright — avec qui il a débuté à la télévision — incarnent deux policiers que tout oppose. Le premier, Nicholas Angel, est un célèbre flic londonien qui, à cause d’une malheureuse promotion, se retrouve coincé dans la ville de Sandford, là où le second, agent de la paix de cette petite bourgade tranquille, vit des jours paisibles et rêve d’affaires criminelles dignes des grands films d’action. Un quotidien bientôt bousculé par les découvertes de Nicholas, prétextes fabuleux pour une enquête survitaminée menée à coup de blagues potaches désarmantes et d’une mise en scène joyeusement débridée.

Le dernier pub avant la fin du monde
© Universal Pictures International France

Le Dernier pub avant la fin du monde (2013)

Onze ans après le truculent Shaun of the Dead, Edgar Wright clôt son triptyque et convoque une dernière fois ses comédiens pour une tournée des bars mortelle. De retour dans leur ville natale, cinq amis d’enfance entament le barathon qu’ils n’avaient jamais pu terminer ados, avant de découvrir que des humanoïdes se cachent autour d’eux. Le début de la fin pour cette bande de buveurs de bière mythique qui porte ce film de science-fiction vers les confins de l’univers déjanté d’Edgar Wright, ici sévèrement arrosé, l’oeil de la caméra directement dans la tireuse.

Baby Driver
© Sony Pictures

Baby Driver (2017)

Le tout jeune Baby (Ansel Elgort) n’est pas un chauffeur de gang comme les autres : il conduit au rythme de sa playlist, écouteurs à fond dans les oreilles, dérapages en furie à une vitesse maximale. Mais lorsqu’il rencontre la fille de ses rêves, Baby décide d’en finir avec le monde des braquages. Il accepte alors une dernière mission qui compromet son avenir et celui de sa copine Debora (Lily James). Du pur Edgar Wright, entre bastons, flingues, romance fleur bleue et humour décalé à cent à l’heure, la démesure américaine de l’image en plus.

Last Night in Soho
© Focus Features

Last Night in Soho (2022)

Avec ce film d’horreur psychologique, Edgar Wright s’offre un petit voyage dans le temps. À travers le personnage d’Ellie (Thomasin McKenzie), jeune étudiante en mode à Londres, il remonte jusque dans les années 1960, période que la jeune fille visite la nuit, dans ses rêves. C’est durant ces mystérieuses nuits, en plein Swinging London, qu’elle se dédouble en Sandie (Anya Taylor-Joy), une jeune chanteuse à la vie trouble ayant habité la même chambre qu’elle. Point de départ pour un scénario diabolique et un film qui mise tout sur sa nostalgie, jusqu’à l’écraser et n’en faire qu’une bouchée.