
En 1967, Ernest Cole fut le premier à imprimer la violence de l’Apartheid, alors en cours en Afrique du Sud, sur la pellicule de son appareil photo. Son livre House of Bondage, publié la même année, le conduit à s’exiler à New York et en Europe pour le reste de sa vie. Cinquante ans plus tard, en 2017, 60 000 négatifs de son travail sont retrouvés dans le coffre d’une banque suédoise.
Déterrer les archives pour mieux comprendre comment l’œuvre de cet artiste, banni de son pays, a pu tomber dans l’oubli. C’est le travail amorcé le réalisateur Raoul Peck, ancien ministre de la Culture d’Haïti à qui l’on doit I’m Not Your Negro (2017), impressionnant documentaire porté par la voix de l’écrivain James Baldwin qui revenait sur les rouages et l’histoire du racisme aux États-Unis.
Avec Ernest Cole, photographe, le réalisateur nous amène à redécouvrir la vie d’un artiste passé sous les radars pendant plus d’un demi-siècle et son travail, une œuvre essentielle à la compréhension de l’une des plus sombres périodes de l’histoire moderne.
Dans le prolongement de ce travail de mémoire et de réhabilitation, et à l’issu de la projection du film, mk2 institut invite Raoul Peck et Julie Jones, conservatrice au Musée national d’art Moderne, pour une ciné-conférence intitulé « Black Art Matters : Mémoires noires et photographie », discussion qui sera suivi d’une signature du livre édité par les éditions Denoël réunissant les clichés d’Ernest Cole.
Rendez-vous le 25 novembre au mk2 Quai de Loire.
Pour réserver, c’est par ici.
Ernest Cole, photographe, de Raoul peck, mk2 Films (1 h 46), sortie le 25 décembre