
Leos Carax, Christophe Honoré, Agnès Jaoui, Philippe Garrel ou Laurent Cantet pour la France, Pedro Almodóvar pour l’Espagne, Aki Kaurismäki pour la Finlande ou encore Apichatpong Weerasethakul pour la Thaïlande… À l’international, la situation du cinéma portugais inquiète. Le quotidien Libération publie une tribune sans « Tabou » regroupant environ 500 personnalités du cinéma qui affichent leur soutien à la production portugaise. Si le pays produit peu (douze films par an approximativement), il est, depuis les années 1980, internationalement reconnu et récompensé dans les festivals. C’est la composition des jurys chargés par l’ICA (l’Institut du cinéma et de l’audiovisuel) d’attribuer des aides aux films en préparation qui est visée par les signataires. Jusqu’en 2013, ces jurys étaient composés aussi bien de cinéastes et techniciens du cinéma que de critiques ou artistes en tout genre (artistes plastiques, musiciens, photographes…), engageant même la participation de professeurs universitaires. Mais depuis, un décret-loi contraint l’Institut à déléguer ses compétences à un comité composé majoritairement d’acteurs privés (représentants de chaînes de télévision, opérateurs de télécommunications). La tribune pointe alors les risques de conflits d’intérêts et regrette un manque de diversité.