2059, l’année où Rita Hayworth remporta un Oscar

Quatre-vingt-dix-sept ans après son décès, le nouveau film avec Marilyn Monroe n’avait pas convaincu. Malgré la qualité de sa prestation, générée par ordinateur à partir de tous les rôles de l’actrice, les spectateurs ne croyaient pas à la poupée numérique ainsi obtenue. Pour permettre aux stars mortes de reprendre leur carrière, le clonage génétique avait


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Quatre-vingt-dix-sept ans après son décès, le nouveau film avec Marilyn Monroe n’avait pas convaincu. Malgré la qualité de sa prestation, générée par ordinateur à partir de tous les rôles de l’actrice, les spectateurs ne croyaient pas à la poupée numérique ainsi obtenue. Pour permettre aux stars mortes de reprendre leur carrière, le clonage génétique avait donc été préféré à la technique informatique. Avec un bonus imparable : on ne ressuscitait pas un comédien, on le ressuscitait dans la peau d’un de ses personnages. Ce n’était pas sans risque. Sur le tournage de Shining 2, il avait fallu se résoudre à abattre Jack Nicholson/Torrance parce qu’il poursuivait les techniciens avec sa hache entre deux prises… Pour Gilda 2, tout s’était merveilleusement bien passé. Une mèche de cheveux de Rita Hayworth mélangée aux fibres des gants qu’elle portait dans le film de Charles Vidor avait suffi, la magie de l’ADN faisant le reste. Rita/Gilda ne pouvait cette fois retirer son fameux accessoire, solidaire de ses bras, mais le public était conquis. Oscarisée, elle était montée sur scène, sous les yeux d’une assistance se demandant qui était cette intruse. Et pour cause. « Ils s’endorment avec Gilda et se réveillent avec moi », déplorait Hayworth, de son vivant… Après Gilda 2, Gilda avait fini par s’endormir, pour se réveiller en Rita. C’est cette femme, monstrueuse de banalité, qui était sur la scène des Oscars et que le monde entier contemplait, consterné.