Vu au Festival de Pingyao (PYIFF) en Chine : « Brick » de Ding Wenjian

On s’est rendus à Pingyao, dans le Shanxi, à la troisième édition du PYIFF, festival créé en 2017 par le réalisateur Jia Zhang-ke (A Touch Of Sin, Les Éternels) dans la cité ancienne et cerclée de remparts où il avait tourné quelques séquences de son film Platform (2000). Porté par la direction artistique de Marco Müller, l’évènement se


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On s’est rendus à Pingyao, dans le Shanxi, à la troisième édition du PYIFF, festival créé en 2017 par le réalisateur Jia Zhang-ke (A Touch Of SinLes Éternels) dans la cité ancienne et cerclée de remparts où il avait tourné quelques séquences de son film Platform (2000). Porté par la direction artistique de Marco Müller, l’évènement se donne pour but de faire connaître les jeunes talents du cinéma chinois aux yeux du monde comme de montrer une vaste sélection du cinéma d’auteur international au public local, venu en masse et composé de beaucoup d’étudiants chinois. Toute la semaine, on vous dévoile une sélection de films qui ont attisé notre curiosité. Aujourd’hui, Brick de Ding Wenjian.

Wenxin,
architecte à Singapour, revient dans la petite ville de Chine où il est né
et a grandi pour enterrer sa mère. Un vieil ami lui propose d’être
consultant sur un projet de rénovation urbaine de cet endroit pittoresque. La
mémoire liée aux lieux est le thème délicatement traité dans ce long métrage
réalisé par Ding Wenjian, lui-même ancien architecte. Le retour du fils
dans son patelin est chargé d’émotions aussi emmêlées que les installations
anarchiques de fils électriques qui strient souvent l’écran. Ainsi, Wenxin doit
à la fois renouer le dialogue avec un père dont la vie simple ressemble peu à
son rythme frénétique, oser avouer son amour pour une vieille amie restée au
pays, et repenser toute l’organisation des constructions aux façades grises et
usées. Rénover ou reconstruire ? Prendre en compte le passé ou repartir de
zéro ? En accord avec une croyance fengshui selon laquelle les
lieux ont une incidence sur nos existences, Ding Wenjian prend le parti de la
complexité afin d’aborder ces questionnements inextricables. Qu’il s’agisse
d’architecture ou de sentiments, le réalisateur plein d’élan ne cède jamais à
une nostalgie  qui dresserait l’authenticité du passé contre l’artificialité
du présent.