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PETIT ÉCRAN · « The Afterparty » : caméra subjective

  • Margaux Baralon
  • 2023-07-10

[SÉRIE] [CRITIQUE] Cette comédie, dont la deuxième saison aussi excellente que la première, vient de sortir sur AppleTV+.  Elle dynamite le genre du whodunit en proposant, à chaque épisode, le pastiche d’un genre cinématographique. De la comédie romantique au film noir, tout y est exploré avec virtuosité et passion.

La deuxième saison de The Afterparty, disponible à partir du 12 juillet sur AppleTV+, commence de la même manière que la première. Un heureux évènement (une soirée de retrouvailles d’anciens camarades de fac dans la première saison, un mariage dans celle-ci) se termine avec un cadavre et une myriade de témoins, qui sont autant de suspects. Chaque épisode est consacré à l’audition d’une personne qui raconte sa vision des choses, jusqu’au dénouement final. Charge à la détective Danner de trouver le ou la coupable, comme dans toute série policière qui se respecte...

Ce Cluedo trouve son ton en adaptant la forme de chaque récit à la personnalité de celui ou celle qui le raconte. C’est ainsi qu’Aniq (Sam Richardson), le jeune maladroit au grand cœur qui fait figure d’anti-héros dans les deux saisons, est toujours plongé dans un décor de comédie romantique. Un chanteur raté se croit dans une comédie musicale. La mère du marié, en pleine dépression, marche dans les pas de Kim Novak dans Sueurs froides d’Alfred Hitchcock. Tandis que l’ex-mari éconduit, un peu bourrin et obsédé par l’idée de sauver sa famille, sera forcément… dans une version pastichée de Fast and Furious.

On retrouve dans The Afterparty la patte de son créateur, Chris Miller, toujours aussi déterminé à divertir avec générosité (on lui doit le film d’animation Tempête de boulettes géantes, sorti en 2009, mais aussi les films 21 et 22 Jump Street). S’appuyant sur des personnages écrits au cordeau, dont chaque strate se découvre épisode après épisode, et sur un casting impeccable (notamment l’hilarante Tiffany Haddish), le showrunner saute avec une virtuosité impressionnante d'un film noir à un huis-clos bergmanien, d'un un rêve à la Wes Anderson au film historique. Loin d’une simple parodie, cette série est avant tout un hommage passionné au septième art.

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