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(Re)découvrez l’œuvre de Terence Davies au Centre Pompidou

  • Enora Abry
  • 2024-01-31

Il a réalisé des films incroyables (“La Bible de Néon”, “The Deep Blue Sea”) et pourtant Terence Davies (1945-2023) reste peu connu dans l’Hexagone. Le Centre Pompidou lui rend hommage du 1er au 17 mars avec une rétrospective intégrale (une première en France), intitulée "Terence Davies. Le temps retrouvé".

Pour ceux qui aiment les films d’époques - châteaux, beaux costumes et histoires d’amours interdites qui ébranlent la haute société -, se plonger dans les vestiges de la classe ouvrière, et les récits personnels et organiques, rien de tel qu’un film de Terence Davies.

Tout au long de sa carrière, le réalisateur, scénariste britannique, né en 1945 à Liverpool (auquel il consacrera son seul documentaire, Of Time and the City, en 2008), aura alterné entre courts, moyens et longs métrages.

Malheureusement organisée en son absence (le cinéaste nous a quittés en octobre 2023), cette filmographie riche sera présentée pour la toute première fois en intégralité en France par le Centre Pompidou du 1er au 17 mars prochain.

Comme entrée en matière, la rétrospective propose de visionner ses trois premières œuvres : Children (1976), Madonna and Child (1980), Death and Transfiguration (1983), des moyens métrages qui retracent la vie d’un certain Robert Tucker, de son enfance tourmentée par un père autoritaire, en passant par son adolescence, faite d’ennui et d’incertitudes, jusqu’à sa mort.

Avec cette trilogie, Terence Davies, lui-même issu du milieu ouvrier, catholique et homosexuel, pose les jalons de sa filmographie : chacune de ses œuvres questionnent les moments charnières de l’existence dans un monde aux normes sociales étriquées. Loin d'être secondaires, les personnages féminins qui peuplent sa filmographie sont marquants, portés par de grandes actrices (Gena Rowlands, Gillian Anderson, Rachel Weisz, Agyness Deyn).

Dans Une journée qui s’achève (1992), il met en scène la solitude de l’enfance et le besoin de s’évader. Dans The Deep Blue Sea (2011), le réalisateur filme la redécouverte du désir à travers une histoire d’amour adultère.

La rétrospective sera aussi l'occasion de découvrir son dernier film, Les Carnets de Siegfried, en avant-première. Le cinéaste, qui a adapté plusieurs grandes œuvres littéraires anglosaxonnes dans sa carrière et écrivait lui-même des poèmes, y raconte les jeunes années du poète et écrivain Siegfried Sassoon, au début du XXe. Ne râtez pas cette invitation à un grand voyage dans le temps.

La présentation de ses films sera accompagnée de rencontres, de témoignages vidéos et de masterclass. Pour réserver et connaître le programme, c’est par ici.

photo : Of Time and the City (c) Jour2fête

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