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« Pour Sama », « Retour à Reims »… Découvrez nos 3 bons plans docus de la semaine

  • Thibaut Sève
  • 2021-11-23

Cette semaine, vous ferez la rencontre d’une mère syrienne combative, d’une touchante famille ouvrière française, et de fêtards belges bien alcoolisés.

POUR SAMA

Waad al-Kateab, une jeune syrienne, a écrit à la première personne une lettre cinématographique bouleversante à sa fille Sama. Comment lui raconter ce que le bébé ne peut pas encore comprendre ? Comment donner un sens aux souvenirs qu’elle aura de la guerre ? Documentant leur quotidien durant cinq années avec son smartphone puis une petite caméra, la mère expose la souffrance des habitants assiégés d’Alep. En fond sonore, les obus approchent. BOUM. La fumée envahit les étages de l’hôpital que le mari de Waad tente de faire fonctionner avec ses amis pleins de bonne volonté. Souvent, dans un éclat de bruit sec, des rires fusent. Surprenante, la bonne humeur du petit groupe exprime l’envie de vivre malgré les attaques ignobles du gouvernement de Bachar el-Assad. Récompensé à Cannes 2019 par l’Œil d’or du meilleur documentaire, Pour Sama est film d’amour, l’amour d’une petite fille, d’un époux, de ses amis perdus, et de la liberté.

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« Pour Sama », caméra au poing dans le conflit syrien

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 RETOUR À REIMS (FRAGMENTS)

« Quand viens-tu nous voir ? » Adèle Haenel prête sa voix à une mère réclamant que son fils devenu adulte vienne visiter la famille. Elle lit, dans ce documentaire réalisé par Jean-Gabriel Périot (Une jeunesse allemande, 2015) et présenté à la Quinzaine des réalisateurs cette année, des extraits du best-seller Retour à Reims (2009) dans lequel le sociologue Didier Eribon questionnait sa position de transfuge de classe. Passée de l’écrit à l’écran, cette histoire intime trace un nouveau sillon, créé des ponts entre les femmes de la famille (la grand-mère maltraitée à la Libération, la mère forcée à travailler dès l’adolescence) et les combats politiques du monde ouvrier. Le texte lu par Haenel est mis en tension par des images d’archives, que ce soient des extraits poignants de fictions ou des documentaires vintage au désespoir cru.  Un essai documentaire limpide et passionnant qui questionne en creux l’évolution d’un pays, sur fond d’endogamie sociale.

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Jean-Gabriel Périot prépare un nouveau documentaire

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STRIPTEASE, DANCING PALACE

Le concepteur de l’émission Strip-Tease, Manu Bonmariage, est décédé le 6 novembre 2021. Le plan docu rend hommage au père spirituel de l'émission culte en partageant ces 12 minutes emblématiques de son œuvre (il aura réalisé près d’une cinquantaine de documentaires). Un orchestre, un shérif, un dancing, un cercueil, des pintes de bières… Voici les ingrédients de Dancing palace. Une plongée sans filtre dans une fête communale près de Namur, aussi musicale qu’alcoolisée. Rire et malaise se marient face à la caméra du belge. Bonmariage n’a de cesse de se jouer des limites à ne pas dépasser. Se moque-t-il du poivrot du village ? Tend-il un miroir à tous les autres ? Talentueux, il marche sur cette ligne rouge comme un funambule. Le spectateur assiste, médusé, à ce spectacle qui le dépasse. Jusqu’à la fin de la fête, surréaliste et macabre. Ciao, Maestro !

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« Ni juge, ni soumise » de Jean Libon et Yves Hinant

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Image de couverture (c) ITN Productions

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