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« Petite leçon d’amour » d’Ève Deboise : un conte lunaire plein de panache
- Lucie Léger
- 2022-05-02
Une promeneuse de chiens (Lætitia Dosch) fait équipe avec un prof de maths aigri (Pierre Deladonchamps) pour sauver une jeune fille du suicide. Avec humour et tendresse, la trop rare réalisatrice Ève Deboise nous embarque dans leur épopée parisienne.
Paris, 11 heures. Julie, entre deux promenades avec son toutou, commande du champagne et un club sandwich dans un café. Dans un tas de copies abandonné à côté d’elle, elle pioche la lettre d’amour d’une élève adressée à son prof de maths dans laquelle celle-ci menace de se suicider s’il ne la contacte pas avant l’aube. Ni une ni deux : elle embarque sa coupette et l’homme morose dans une aventure d’une nuit pour la retrouver.
Notre équipe improbable parcourt la ville en voiture, surmonte les obstacles et fait des rencontres curieuses – comme une tortue qui leur indique magiquement la position de l’élève en détresse… Ève Deboise (dont le premier et jusqu’ici unique long métrage, Paradis perdu, est sorti il y a dix ans) construit son film comme une véritable épopée, insufflant du panache jusque dans les dialogues, littéraires et outranciers.
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Lire l'articleLoin d’être héroïques, ses personnages se présentent d’abord en archétypes – lui, alcoolique et réactionnaire ; elle, farfelue et rêveuse – avant d’être magnifiés par le regard profondément tendre de la réalisatrice. Si elle les fait se vautrer, c’est pour mieux nous montrer la façon dont ils se relèvent. Plein de magie et d’humour, Petite leçon d’amour propose ainsi une vision pleine d’espoir du commun des mortels.
Petite leçon d’amour d’Ève Deboise, KMBO (1 h 27), sortie le 4 mai
Image: © Blue Monday