- Paradiscope
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À voir sur les plateformes : une comédie bien grinçante, le cinéma de Davy Chou, des fantômes et des superhéros
- Lily Bloom
- 2023-01-26
Pour ne pas vous noyer dans la quantité d'offres qui vous sont proposées, on vous conseille cinq programmes à mater.
Babysitter de Monia Chokri (2021)
Pour son deuxième long métrage, Monia Chokri s’empare d’une pièce de théâtre de Catherine Léger et signe une comédie grinçante et bravache qui ose (absolument) tout. D’un côté, il y a Cédric, un jeune père cancelled à cause d’un geste sexiste saisi sur une vidéo devenue virale, et de l’autre sa femme Nadine qui retourne au bureau sans préavis pour échapper à son post-partum. Et puis il y a la babysitteuse à laquelle Nadia Tereszkiewicz prête son sex appeal candide. Rien ne se passera comme vous l’imaginez dans ce film au style survolté qui mêle comédie de mœurs, giallo et conte fantastique.
Monia Chokri : « On a un vrai pouvoir de changement de l’intime »
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Close-up sur Davy Chou
À l’occasion de la sortie en salles de son nouveau film, Retour à Séoul, la plateforme MK2 CURIOSITY offre à voir gratuitement une partie du travail de réalisateur et de producteur de Davy Chou. L’occasion de découvrir les très beaux films Cambodia 2099 (Davy Chou, 2014), The Prince of Sihanoukville (Davy Chou, 2019) ou encore Three Wheels (Kavich Neang, 2015).
Davy Chou : « J’étais obsédé par cette idée : Freddie comme un agent du chaos ! »
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SOS fantômes : L’Héritage de Jason Reitman (2021)
Après la mort de son paternel, une mère célibataire débarque avec ses mômes dans la baraque paumée de celui-ci avec la ferme intention de la vendre. Problème : la bicoque est en ruine et leur irruption a réveillé des ectoplasmes mal intentionnés. Les gamins qui semblent tout droit sorti des Goonies (film de Spielberg sorti en 1985) s'organisent pour éviter l’apocalypse... Le réalisateur de Juno et Tully, Jason Reitman, a grandi avec SOS fantômes et ça se voit. S’il surfe innocemment sur la nostalgie eighties, il a la bonne idée de puiser dans la mythologie pour servir un revival méta fun et malin.
Bigamie d’Ida Lupino (1953)
On ne parle pas suffisamment d’Ida Lupino, de son œuvre puissante qui « lave l’œil » tout autant qu’elle émerveille. Dans Bigamie, elle filme une tragédie intime comme un film noir et la mâchoire mécanique du genre se referme peu à peu sur son trio d’amoureux maudits. Un couple modèle en mal d’enfant, Eve et Harry, s’engage dans une procédure d’adoption. L’enquête de routine commence et terrifie le mari qui vit dans la hantise d’être « découvert » car il mène une double vie - il a même un enfant avec sa maitresse, Phillis (jouée par Ida Lupino), à Los Angeles. Si elle reste du côté des femmes, Ida Lupino laisse à « l’accusé » la possibilité de se défendre et d’expliquer comment il a basculé dans l’abîme par peur de blesser et de tout perdre.
HISTOIRE(S) DU CINÉMA — Ida Lupino : une cinéaste battante dans le Hollywood des fifties
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La Nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé de Xavier Dolan (série, 2023)
La série s’ouvre en 2020 dans une petite bourgade québécoise... Atmosphère de thriller et musique d’Hans Zimmer à fond les ballons, on songe à Ça et à Six Feet Under. Une fratrie cassée se réunit autour d’une mère mourante qui semble avoir été précipitée dans la mort par un coup de fil énigmatique. Trois fils torturés bientôt rejoints par une sœur thanatologue badass et l’on retourne dans les années 1990, quand ils étaient encore des adolescents insouciants et inséparables. Que s’est-il passé la nuit fatale où Laurier Gaudreault s’est réveillé pour qu’ils soient tous en lambeaux aujourd’hui ? En jouant sur deux temporalités, Xavier Dolan explore en profondeur les conflits familiaux et révèle peu à peu l’ambivalence de ses personnages dans une série en cinq épisodes où l’on retrouve toute la vitalité désespérée de son cinéma.
Xavier Dolan : « J’ai l’impression d’avoir bouclé la boucle avec toutes mes obsessions »
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Shazam ! de David F. Sandberg (2019)
On a tous rêvé de voler ou de faire jaillir la foudre de nos mains, et c’est exactement ce qui arrive à Billy Batson, un orphelin de 14 ans placé dans une famille d’accueil. Un jour, il découvre qu’en criant « shazam » il se transforme en super-héros. Avec son meilleur ami geek, il s’amuse alors à découvrir toutes les possibilités qui s’offrent à lui, dans un esprit potache. Mais qui dit « super-héros » dit « super méchant à combattre » et Billy va devoir grandir, d’un coup. C’est super drôle, c’est rafraichissant et les enfants passent ensuite des jours à hurler « shazam ».