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À voir sur mk2 Curiosity : « House by the River», la pépite méconnue de Fritz Lang

  • Hugues Porquier
  • 2024-02-29

Fan de films noirs et de mystérieuses histoires de meurtres ? Découvrez gratuitement pendant 7 jours « House by the River », œuvre majeure et pourtant méconnue de l’immense cinéaste Fritz Lang.

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Tourné avec un budget réduit par un studio américain peu fameux, House by the River (1950) est un des trésors cachés de l’impressionnante filmographie de Fritz Lang. Sorti en 1950 aux Etats-Unis - pays que le cinéaste né à Vienne a rejoint en 1934 pour fuir le nazisme - le film arrive en France 29 ans plus tard. Non pas au cinéma, mais à la télévision, grâce au Cinéma de minuit de Patrick Brion. Il faut attendre 2019, 70 ans après sa création, pour que le film sorte enfin dans les salles françaises.

Comment Stephen Byrne, un romancier sans prédisposition apparente pour le crime, en vient à assassiner sa domestique et à manipuler les événements pour alimenter sa soif d’écrire un roman à succès ?

Comme dans la plupart de ses films, le réalisateur de M le maudit (1931) et Fury (1936) sonde la noirceur de l’esprit humain en se plaçant du point de vue du criminel. Ici, la descente aux enfers de Stephen est associée à son opportunisme, sa frustration d’auteur médiocre et au poids de sa culpabilité.

L’influence de l’expressionnisme allemand - dont Fritz Lang est un des pionniers au cinéma, avec Murnau et Robert Wiene - transcende cette intrigue hitchcockienne. L’utilisation du noir et blanc contrasté fait scintiller les vagues du fleuve capricieux au fond duquel gît le cadavre de la domestique assassinée, et apporte aux extérieurs de l’onirisme et du mystère.

Les ombres s’immiscent aussi dans les intérieurs, et piègent les personnages dans les murs de la grande maison victorienne. La pénombre et les reflets traduisent les prises de conscience de l’écrivain. Les images insoutenables de son crime surgissent du reflet du miroir de la salle de bain, des zones d’ombre des draps et des rideaux.

Cet intérêt pour l’introspection du criminel, qui tente d’étouffer sa culpabilité par des actes insensés, range House by the River aux côtés d’autres œuvres géniales aux accents psychanalytiques du cinéaste allemand, telles que La Femme au portrait (1944) et Le Secret derrière la porte (1948).

Au programme également : Si vous aimez découvrir de nouvelles cultures, profitez gratuitement de Si j’avais quatre dromadaires Si j’avais quatre dromadaires (1966), un film captivant composé des photographies prises par le documentariste Chris Marker entre 1955 et 1965, lors de ses voyages autour du globe.

Et si vous cherchez un film qui pourrait plaire aux plus grands comme aux plus petits, on vous offre Wonderland (2019), récit initiatique attachant sublimé par une animation délicate.

Arpentez enfin notre collection de très grands films sur Dame nature, avec Sans toit ni loi d’Agnès Varda, Les Naufragés de l'île de la Tortue de Jacques Rozier, Invisible Demons de Rahul Jain, et bien d’autres.

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