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Marie Trintignant, Maurice Pialat… Découvrez nos 3 bons plans docus de la semaine

  • Thibaut Sève
  • 2021-10-25

Cette semaine, vous ferez la rencontre d’une actrice éternelle, d’une petite fille attachante et d’un cinéaste à la psyché complexe.

MARIE TRINTIGNANT, LE CHOIX DU JEU

« Pourquoi papa est payé pour aller jouer, alors que je dois rester à l’école ? »

L’actrice, disparue en 2003, s’est toujours interrogée sur son métier, exercé aussi bien au cinéma qu’au théâtre. Un questionnement que l’on découvre dans des archives poignantes où on la voit au travail aussi bien qu’en dehors, alors qu’en parallèle son père la raconte avec amour dans une interview aussi rare qu’apaisée, au bord de la piscine de leur maison familiale à Uzès dans le Gard. C’était leur lieu de repli, là où Marie Trintignant se ressourçait loin du tumulte de la vie. Père et fille se répondent à distance dans un jeu de montage finement ciselé qui rend hommage à sa carrière.

Pour voir le film, cliquez ici.

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L’ENFANT ET LES VOIX GRAVES

Thalia, 2 ans et demi, est une enfant privée de crèche. Son père la filme de manière réaliste bien que matinée de poésie. Ils sont enfermés chez eux, à l’abri d’un mal mondial qui rôde dans l’air. Voilà un film simple et maîtrisé, qui mérite le coup d’œil car on y aperçoit ce qu’est l’enfance. Thalia regarde la pluie tomber et cela n’a pas l’air de l’ennuyer, Thalia marche sur des tombes du cimetière en toute insouciance, Thalia est émue à l’écoute d’une chanson composée par sa mère. Des saynètes d’amour familial répondent à des jeux solitaires. Et puis, par petites touches, la vie de la petite fille croise la mort : celle, redoutée, d’un escargot, ou celle, inattendue, d’une proche de la famille. En explorant la personnalité fascinante de Thalia, le documentaire ne se limite pas à faire le récit du confinement. Cette petite heure passée au rythme de la petite fille risque de résonner longtemps dans votre inconscient.

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SOUS LE SOLEIL DE PIALAT

Qu’y a-t-il derrière les coups de gueules mythiques de ce cinéaste habitué aux coups de génie ? C’est un photographe et proche collaborateur qui prend en charge le récit. William Karel s’appuie sur ses clichés de Pialat au travail pour tirer le portrait de cet homme à la colère saine qui a connu, en dix films le succès populaire et critique (il avait reçu la Palme d’or en 1987 pour Sous le soleil de Satan) sans jamais baisser la garde. Il n’a pas été en colère seulement contre les acteurs, mais aussi contre ses parents, coupables selon lui de l’avoir mal éduqué, de ne pas être de la bonne condition. Une clef de lecture qui éclaire les témoignages des grands acteurs violentés sur les tournages.

 Il y a ceux qui lui tiennent tête comme Sophie Marceau, ceux qui deviennent aussi insupportables que Pialat comme Depardieu, ceux qui n’ont toujours pas compris le sens de ses insultes comme Guy Marchand. Et il y aussi les réalisateurs comme François Truffaut ou le producteur Claude Berri, qui n’ont jamais réussi à percer le secret qui se cache derrière sa manière de filmer une vérité aussi pure.

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