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L'expo du mois : David Hammons à la Bourse de commerce

  • 2021-08-13

Figure américaine majeure du Black Arts Movement, connue pour ses assemblages de rebuts, David Hammons bénéficie de sa première exposition d’envergure en France, dans la Bourse de commerce fraîchement inaugurée.

Une fois passée la découverte de ce bel espace à l’imposante coupole, réhabilité sous l’impulsion de François Pinault, on bifurque dans une galerie haute et claire à l’orée de laquelle nous cueille un écran. Plan fixe sur une salle décatie où repose une structure métallique symbolisant une cellule de prison. Un homme noir d’un certain âge en claque la porte, postillonne de l’eau puis disparaît à reculons.

C’était David Hammons, dans Minimum Security (2007-2020). Plus loin, dans Phat Free, une vidéo des années 1990, on le voit faire rouler une poubelle dans les rues new-yorkaises. Il y a aussi l’empreinte de son corps, enserré dans un drapeau américain, dans I Dig the Way This Dude Looks (1971). Inspiré par Marcel Duchamp, Yves Klein, l’Arte povera ou le jazz, Hammons écume Harlem, où il a élu domicile depuis les années 1970, pour récupérer tout un bric-à-brac qu’il tord, joint, coud, brûle, assemble.

Cheveux crépus, basket­ball, masques africains… la question de l’identité afro-américaine traverse toute son œuvre, toujours actuelle. En fin de parcours, une salle décorée d’une large carte des axes commerciaux de la fin du XIXe siècle, à l’apogée du colonialisme occidental, héberge une pierre de la prison américaine d’Alcatraz, un trousseau de clés et la fameuse cellule vue dans la vidéo inaugurale.

Jusqu’au 31 décembre à la Bourse de commerce – Pinault collection

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