
Dans leur documentaire Visages Villages, la cinéaste aux cheveux bicolores Agnès Varda et l’artiste aux lunettes noires partaient à la rencontre d’anonymes (des ruraux, des dockers, des fils et filles de mineurs) pour voir de quelle manière ils reflétaient la France et ses paysages bigarrés. Selon la méthode de JR, ils les prenaient en photos et affichaient alors leurs portraits en grand sur les murs de leurs villages. « C’est un film murmurant, parce qu’on a voulu parler à voix discrète avec des gens discrets… », nous disait Varda, disparue en 2019, de son ultime film.
RÉCIT : Une journée avec Agnès Varda
En guise d’hommage à la cinéaste, et comme une invitation à poursuivre son trépidant voyage, JR a imaginé une nouvelle œuvre sous la forme de trois petits trains, Les Wagons d’Agnès, où la réalisatrice apparaît comme par fragments, nous adressant un clin d’œil, ou nous faisant coucou du pied avec malice. À la sortie du film, JR nous confiait : « Je me suis beaucoup intéressé aux rides des gens pour essayer de deviner leurs histoires, c’est pour ça que j’ai bien aimé celle d’Agnès. » On les retrouve ici comme autant de promesses de fictions.
ARCHIVE · Rosalie Varda nous raconte l’ovation de « Visages villages » à Cannes
Ces trois petits wagons seront vendus aux enchères, et les fonds seront directement utilisés pour acheter et acheminer des couveuses en Ukraine pour les enfants nés prématurément. Pour cette vente caritative, la maison Artcurial ne prendra pas de frais.
Pour en savoir plus sur la vente, rendez-vous sur le site d’Artcurial
Image : Visages Villages (c) Le Pacte