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Petit bestiaire du cinéma

  • Perrins Quennesson
  • 2023-10-03

Qu’il soit plutôt ours, peau de vache ou doux comme un agneau, l’être humain a souvent tendance à s’identifier à l’animal. Avec « Le Règne animal » (en salles le 4 octobre), Thomas Cailley pousse le lien encore un peu plus loin puisqu’il y est question d’une vague de mutations lors desquelles certains humains se transforment en animaux. Petit tour à travers le bestiaire du septième art, où les chimères mi-hommes mi-bêtes ont toujours quelque chose à nous apprendre.

SPLICE

Dans le film de Vincenzo Natali sorti en 2010, deux scientifiques (Sarah Polley et Adrien Brody) se prennent pour Dieu et s’amusent à fusionner l’ADN humain avec celui de différentes espèces animales. Le résultat s’appelle Dren, une créature fascinante qui grandit à vue d’œil, dotée d’un nombre incommensurable de capacités. Mais s’il y a bien une chose que Mary Shelley et son docteur Frankenstein nous ont apprise, c’est qu’à trop jouer avec le feu on se brûle. Et méchamment.

« Le Règne animal » de Thomas Cailley, belles bêtes

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LA MOUCHE

Autre scientifique, autre dérive. Vous vous souvenez sans doute du corps nu et accroupi de Jeff Goldblum au creux de son télépod enfumé dans La Mouche (1987). Mais vous rappelez-vous sa tête une fois que ses molécules ont fusionné avec celles d’une mouche qui passait par là ? Vous devriez, ça climatiserait sérieusement vos rêves de téléportation. Surtout, David Cronenberg offre un regard peu ragoûtant sur la vieillesse et la maladie à travers un personnage bien trop conscient de la décrépitude de son corps.

LA FÉLINE

En 1942, Jacques Tourneur bouleverse le cinéma de genre. Au cœur de l’histoire, Irena, une jeune femme serbe, descendante d’un peuple capable de se transformer en panthère. Alors que son mari menace de la quitter, elle bascule dans l’animosité. En plus d’inventer de nouveaux procédés horrifiques, dont certains cinéastes comme Steven Spielberg ou M. Night Shyamalan se revendiquent aujourd’hui, La Féline renverse les stéréotypes de genre et offre à Simone Simon, son interprète, un rôle complexe de femme bafouée et dangereuse. Révolutionnaire, on vous dit.

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