
Certains moments historiques – même graves – méritent un petit hacking sur les réseaux. Celui-ci vient de Hugh Grant, que l’on savait déjà bien accoutumé à l’humour british, tout en élégance et irrévérence. Celui qui a campé un premier ministre anglais (ironie du sort) dans Love Actually a lancé sur Twitter un appel improbable : donner une BO à la démission de Boris Johnson, chef du parti conservateur qui a annoncé quitter son poste ce jeudi 7 juillet.
Un événement solennel que les médias relayent en boucle depuis 24h, campés devant le palais de Westminster. Jusqu’à ce que l’acteur, très sarcastique sur les réseaux quant à ce chamboulement politique, interpelle dans un tweet l’activiste pro-UE et anti-Johnson Steve Bray (surnommé Stop Brexit Man), qu’il savait être dans les parages : “Bonjour Steve Bray. Heureux que vous ayez retrouvé vos enceintes. Auriez-vous par hasard la musique de Benny Hill sous la main?”.
Morning @snb19692 Glad you have your speakers back. Do you by any chance have the Benny Hill music to hand?
— Hugh Grant (@HackedOffHugh) July 7, 2022
La requête n’a pas tardé à trouver preneur. En témoigne cette vidéo, dans laquelle les saxophones de Yakety Sax du Benny Hill Show – hymne ô combien satirique – résonnent partout autour de Westminster, au point que le très sérieux député conservateur Chris Philp s’en trouve décontenancé.
For those around the world who are confused by the British political system, this clip just about sums it up pic.twitter.com/WPkwtGOnDG
— Tim Burgess (@Tim_Burgess) July 7, 2022
Just for @HackedOffHugh as requested here today at the media circus… College Green. The Benny Hill theme tune. pic.twitter.com/Tazb57gT8e
— Steve Bray Activist Against Brexit +Corrupt Tories (@snb19692) July 7, 2022
Diffusé pendant 35 ans sur la BBC pour introduire l’émission du Benny Hill Show, cette chanson restera désormais dans les mémoires comme la mélodie qui aura su tourner en dérision le cirque médiatique entourant cette démission – et plus symboliquement, le carnage d’un gouvernement anti-européen à bout de souffle. Entre Premiers ministres, fictifs ou non, pas de pitié.
Image (c) Constantin Film Verleih