
Photographe, cinéaste, plasticienne. On dit que les chats ont sept vies, Agnès Varda en a assurément eues trois, liées entre elles par des ramifications sensibles. La Galerie Nathalie Obadia consacre justement une exposition intitulée Calder, Richier, Schlegel, Szekely par Agnès Varda dans son espace bruxellois, à une partie de cette première vie, comme un clin d’œil aux origines d’Agnès Varda, qui est née à Ixelles en 1928.
Après avoir notamment présenté, cette expo permettra de découvrir plusieurs photographies inédites, découvertes par Rosalie Varda, commissaire de l’expo, dans les archives de la résidence historique du 86 rue Daguerre dans le XIVe arrondissement de Paris.
UN HOMMAGE AUX AMIS ARTISTES
Rappelons qu’Agnès Varda, diplômée d’un CAP de photographie en 1949, s’installe rue Daguerre pour en faire sa chambre noire. Ses tirages y sont étalés sur des tasseaux de bois. Jusqu’en 1954, elle exerce son œil averti, curieux et bienveillant sur des passants, balade sa Rolleiflex entre Paris, Sète et la Pointe Courte, village de pêcheur qui sera le décor de son premier long, La Pointe courte, sorti en 1955.
Au cours de cette déambulation, on pourra voir des tirages d’époque réalisés dans la chambre noire d’Agnès Varda, accompagnés de tirages argentiques posthumes, dont des portraits intimes de ses amis : Alexander Calder, Germaine Richier, Valentine Schlegel, le couple Vera et Pierre Székely (1919-1994 et 1923-2001)…
Avec ces prises de vue authentiques, Agnès Varda immortalise le travail de cette communauté d’artistes. On y découvre par exemple Valentine Schlegel, en train de pétrir son argile et de poser au milieu de ses céramiques bulbeuses.
CALDER, RICHIER, SCHLEGEL, SZÉKELY PAR AGNÈS VARDA, du 14 JANVIER AU 5 MARS 2022
GALERIE NATHALIE OBADIA – BRUXELLES 8, rue Charles Decoster, Bruxelles 1050, Belgique
Image (c) Ciné-Tamaris