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Elliot Page raconte comment « But I’m a Cheerleader » l’a sauvé

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  • 2021-08-23

Ce film queer culte réalisé par Jamie Babbit a été d’une grande aide pour l’acteur, qui a récemment fait son coming-out trans et non-binaire.

On le sait, la fiction peut toucher à des points très sensibles, et l’identification à certains personnages permet de se libérer de certains carcans. Quel enfant ou ado des années 1990 n’a pas retrouvé dans le personnage de Buffy, tueuse de vampires bad ass, un modèle féministe ?  Ou dans celui de Cher Horowitz, l’héroïne faussement superficielle de Clueless, la preuve rassurante que même la fille la plus populaire du lycée peut avoir des peines de cœur ?

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Invité du festival LGBTQI+ « Outfest », où il a reçu hier un Achievement Award, Elliot Page (Juno, Inception…), qui a fait en 2020 son coming-out trans et non-binaire, a raconté que But I’m a Cheerleader, film queer culte de Jamie Rabbit sorti en 1990, l’a aidé à sortir d’une spirale infernale. « Pour ma part, je sais que sans les différentes représentations sur lesquelles je suis tombé quand j'étais enfant et adolescent – il y en avait très peu – je n’aurais probablement pas réussi [à m’accepter]. Je ne sais pas si j'aurais survécu aux moments d'isolement, de solitude, de honte et de haine de soi qui étaient si extrêmes et puissants (…) que je pouvais à peine en voir la fin », a-t-il confié dans un discours bouleversant, reconstitué par Variety. « Vous savez, quand vous avez 15 ans, que vous parcourez les chaînes de télé et que vous tombez sur But I’m a Cheerleader, votre vie peut être transformée par les dialogues, les scènes d’un tel film. »

Sous un vernis décomplexé et loufoque, ce teenmovie traite en effet de problématiques très fortes : il évoque ces centres de conversion forcée dévastateurs, dont le but est de rendre les personnes gays et lesbiennes hétéros, qui ont pullulé (et existent toujours) aux Etats-Unis. En plus de tirer à boulets roses sur ces établissements, le film narre sans mièvrerie l’histoire d’amour entre deux filles, et la complexité des relations parents-enfants.  

On vous laisse sur la bande-annonce du film, qui achèvera sûrement de vous convaincre de la nécessité de voir ce bijou :

Crédit photo de couverture : capture du portrait de Wynne Neilly, posté sur l'Instagram d'Elliot Page.

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