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Départ pour les îles avec le numéro d'été de Trois Couleurs

  • Trois Couleurs
  • 2022-07-20

En couverture (qui flaire bon les vacances) : notre dossier consacré à la façon dont les cinéastes s'emparent du motif fascinant de l'île. De Koh Lanta à Ruben Östlund en passant par Albert Serra ou encore le métavers de Mark Zuckerberg, enquête sur ce territoire fantasmatique devenu mythe contemporain.

ÉDITO - L’île est partout. Au Festival de Cannes, elle était au cœur de la Palme d’or, Sans filtre de Ruben Östlund, au cinéma début octobre. Le film déploie le thème insulaire dans ses trois chapitres, racontant d’abord le couple comme îlot étouffant, puis une croisière de luxe en perdition au milieu de l’océan, et enfin la survie de quelques rescapés sur une île déserte où les rapports de pouvoir s’inversent. À Cannes encore, Pacifiction. Tourment sur les îles d’Albert Serra, tourné à Tahiti baignée de brumes et de mystères, plongeait un homme politique (Benoît Magimel) dans un trip halluciné. Ce printemps, on a aussi vu émerger la série Le Flambeau de Jonathan Cohen, géniale parodie, tournée en Corse, de Koh Lanta (qui achevait au même moment sa 23e saison, enregistrée aux Philippines).

Albert Serra : « Le côté crépusculaire du pouvoir, ça donne envie d’avoir des images »

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Même le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, apparaissait en octobre dernier, dans la vidéo de présentation de son projet de métavers, devant un paysage virtuel d’île déserte. De Robinson Crusoé à la télé-réalité, de l’utopie à l’écologie, du fantasme occidental de nouveau monde aux camps de réfugiés, on a donc décidé d’explorer l’île comme un mythe contemporain. On a tenté d’en saisir les contours sans cesse mouvants pour comprendre ce que cette fascination dit de nous. Notre aventure nous a menés à travers ’histoire du cinéma. Nous avons croisé des cinéastes qui nous ont parlé de leurs îles (Östlund, Serra, Thierry de Peretti, Sébastien Marnier), des philosophes, des chercheurs. « Rêver des îles, avec angoisse ou avec joie, peu importe, c’est rêver qu’on se sépare, qu’on est déjà séparé, loin des continents, qu’on est seul et perdu – ou bien c’est rêver qu’on repart à zéro, qu’on recrée, qu’on recommence » (Gilles Deleuze, L’Île déserte et autres textes). On vous invite au voyage ⸱ Juliette Reitzer

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À l’affiche, d'As bestas de Rodrigo Sorogoyen et de Peter von Kant de François Ozon, Denis Ménochet, regard magnétique et doux, nous parle de son parcours atypique, tandis que l'infatigable Claire Denis, dont Avec amour et acharnement a remporté l'Ours d'argent à Berlin, nous livre sa vision de l'état du monde.

Au programme également : le cinéaste iranien Saeed Roustaee se confie sur Leïla et ses frères, drame familial choc vu à Cannes, on célèbre l'oeuvre subversive de Pier Paolo Pasolini, et l'anniversaire du culte Le Père Noël est une ordure de Jean-Marie Poiré.

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