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  • 3 min

Charlotte Le Bon, Ken Loach : ils sont dans le nouvel épisode de mk2 curiosity

  • Trois Couleurs
  • 2022-12-08

Cette semaine, Charlotte Le Bon nous plonge dans le cauchemar d'un insomniaque, et on part en RFA avec un musicien engagé chez Ken Loach.

MK2 CURIOSITY : DES FILMS A VOIR GRATUITEMENT EN VOD / STREAMING

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Cette sélection Curiosity est disponible gratuitement jusqu'au 15 décembre.

Judith Hôtel de Charlotte Le Bon (16’, 2018, France)

Rémi, insomniaque depuis huit ans, rêve de s'endormir sans jamais se réveiller. Pour sortir de ce cauchemar, il décide de se rendre au Judith Hôtel, établissement privé. Dans ce mystérieux endroit, le voisin de chambre dévore des cartouches d’encre tandis que le maître d’hôtel est un croque-mort...

Inspiré par l'un de ses rêves, ce court-métrage de Charlotte Le Bon, invité de mk2 curiosity cette semaine pour la sortie de son premier long Falcon Lake, investit un lieu cinéphile par excellence : l'hôtel. Le sien ressemble autant à l'Overlook de Shining pour ses couloirs interminables et son gore qui menace d'affleurer à la surface, qu'à l'anti chambre d'un cabinet de psy. La solitude des protagonistes, qui errent comme des âmes en peine, font l'objet de digressions narratives qui comptent davantage que l'intrigue principale. Avec un goût certain pour l'excès et les références assumées - des séquences froides et désabusées à la Yórgos Lánthimos - Charlotte Le Bon construit un petit théâtre des émotions qui est avant tout une déclaration d'amour aux histoires qui réveillent les morts.

Pour voir le film, cliquez ici.

Charlotte Le Bon : « Le surnaturel permet de transformer la mort en une présence bienveillante »

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« Falcon Lake » de Charlotte Le Bon : légendes du lac

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Fatherland de Ken Loach (107’, 1985, Allemagne)

Film unique dans la filmographie du cinéaste (Ken Loach y fait se rencontrer des acteurs britanniques et allemands pour jouer sur la barrière de la langue), Fatherland ne se départit jamais de l’élan politique et contestataire de son auteur.

Inspiré en partie de la vie du chanteur-compositeur allemand Gerulf Pannach – interprète du rôle-titre et compositeur de la bande-originale –, le film revient sur la vie de Klaus Dittermann, un musicien engagé originaire de la RDA et compositeur de chansons critiquant vivement et ouvertement le régime socialiste. Expulsé du pays afin d’échapper à la prison, Klaus franchit l’autre côté du mur et entame une quête identitaire : il doit retrouver son père, chassé du pays plusieurs décennies auparavant pour les mêmes raisons.

Dans une atmosphère morne et froide – qui renvoie par instants au Possession (1981) de Zulawski –, Ken Loach livre une réflexion globale, non sans cynisme, sur l’instabilité politique d’une société fracturée et divisée en deux camps, comme incapable de faire face à sa propre histoire. En complément, le critique de cinéma Thierry Jousse vous propose de refaire le film de Ken Loach avec lui en trois minutes chrono, dans une préface ludique et instructive.

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« Sorry We Missed You » de Ken Loach, un manifeste contre l’ubérisation

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Private Snafu de Fritz Freleng, Frank Taschlin, Chuck Jones (14’, 1943, Etats-Unis)

Snafu est un soldat un peu benêt : il divulgue dans les bars des informations "secret défense", se laisse séduire par des espionnes, se protège mal des moustiques porteurs de malaria... … L’Armée américaine, commanditaire de cette série, voulait réaliser avec ces cartoons des œuvres pédagogiques pour prévenir ses nouvelles recrues contre les situations périlleuses. Si le succès fut au rendez-vous, certains films furent toutefois plus impertinents qu’escomptés.

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