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Cannes 2021 : les 20 films qui feront votre année cinéma

  • TROISCOULEURS
  • 2021-06-28

Cannes is back. Privé de Festival l’an dernier et de salles obscures pendant de longs mois, les cinéphiles sont en fête : le cru 2021 s’annonce dantesque. Pour se chauffer, on a extrait des différentes sélections cannoises (plus de cent quarante films au total !) les vingt longs métrages qu’on attend le plus et qui sortiront à partir de septembre. Croyez-nous : ils formeront les temps forts de votre année cinéphile. Une sélection tout à fait subjective, mais objectivement super excitante.

« The Velvet Underground » de Todd Haynes

Quand Todd Haynes parle de ses doudous musicaux, c’est toujours en choisissant des angles intéressants. Un de nos films préférés de lui, c’est d’ailleurs Superstar. The Karen Carpenter Story (1987) dans lequel il évoque le calvaire de la leadeuse des Carpenters, exploitée et souffrant d’anorexie, en représentant tous les personnages par des poupées Barbie. Mais il y a aussi, plus glamrock, Velvet Goldmine (1998), ou encore I’m Not There (2007) dans lequel il tente de saisir le mythe Bob Dylan en le faisant incarner par plein d’actrices et d’acteurs différents. Autant dire que l’on attend avec excitation son docu sur le mythique Velvet Underground, groupe new-yorkais des années 1960 dont il a promis d’explorer la face queer, et de refléter l’esprit avant-gardiste dans la forme même du film. • Q. G

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« Jane par Charlotte » de Charlotte Gainsbourg

Révélée en 1985 dans L’Effrontée de Claude Miller, puis confirmée chez des cinéastes ultra audacieux comme Lars von Trier (Nymphomaniac, 2014) ou dernièrement Gaspar Noé (Lux Æterna, 2020), la pourtant discrète Charlotte Gainsbourg (aussi chanteuse et photographe) passe pour la première fois derrière la caméra. Celle dont l’ambivalence nous fascine depuis des années présente à Cannes Première – toute nouvelle section – Jane par Charlotte, un film qu’elle consacre à sa mère, l’emblématique Jane Birkin. Si le titre vous fait tiquer, c’est parce qu’il rappelle Jane B. par Agnès V. (1988), le vrai-faux docu de la regrettée Agnès Varda, qui met en scène Birkin dans des saynètes drôles car complètement foutraques. Intuitivement, on s’attend à quelque chose de plus classique pour celui-ci, mais Charlotte Gainsbourg sait si bien nous surprendre qu’on n’en mettrait pas notre main à couper. • J. L.

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Ce nouveau projet d’Audiard, qui avait décroché la Palme d’or en 2015 avec Dheepan, nous intrigue pour plusieurs raisons. D’abord, le cinéaste cosigne le scénario avec deux femmes que l’on adore : Céline Sciamma (Portrait de la jeune fille en feu) et Léa Mysius (Ava). Son cinéma réputé viriliste pourrait se trouver tout tourneboulé par leur regard mâtiné de questionnements féministes et queer. Puis, le film est une adaptation libre de la BD d’Adrian Tomine Les Intrus (2015), dont le trait minimaliste et inquiet nous avait marqués. Enfin, on aime beaucoup le XIIIe  arrondissement, et le film se déroule dans le quartier si peu filmé des Olympiades (on se souvient qu’en 2013 il l’avait été admirablement par Axelle Ropert dans Tirez la langue, mademoiselle) dont l’architecture, avec ses grandes tours, fascine autant qu’elle tranche dans le paysage parisien. • Q. G

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« Vortex » de Gaspar Noé

On s’est habitué, ces dernières années, à voir Gaspar Noé sortir de derrière les fagots des films pochettes-surprises, tournés en secret et terminés dans l’urgence, se retrouvant in extremis dans l’une des sélections du festival. C’était le cas pour Climax (2018) et Lux Æterna (2020). Ça l’est encore pour Vortex, qui explore à la manière d’un documentaire les derniers instants d’un couple d’amants séniles. Gaspar Noé revisitant Amour de Michael Haneke, avec au casting le maître du giallo Dario Argento et l’actrice Françoise Lebrun, dont le monologue de La Maman et la Putain demeure l’un des sommets du cinéma français, on peut dire que ça envoie. Même si on est sûrs qu’il saura encore nous prendre de court, on pressent que le cinéaste restera sur le fil horrifique qu’il suit depuis quelques années, rendant hommage à travers ses acteurs à deux pans on ne peut plus éloignés de sa cinéphilie. • Q. G

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« Retour à Reims » de Jean-Gabriel Périot

Le documentariste Jean-Gabriel Périot (Nos défaites) livre à la Quinzaine des réalisateurs sa version de l’essai autobiographique Retour à Reims du sociologue Didier Eribon, dans lequel il racontait être revenu après la mort de son père dans son Reims natal, trente ans après l’avoir quitté. Il fournissait alors une analyse politique et personnelle de son parcours de transfuge de classe, réfléchissant sur les rapports de domination sociale, ou sur la construction de son identité gay en milieu ouvrier. Comme le livre est l’un de ceux qu’on a le plus offerts, qu’il est aujourd’hui cité en référence par Annie Ernaux ou Édouard Louis, on a hâte de voir de quelle façon Périot, dont le travail sur les archives filmées est toujours passionnant, le mettra en images. Et aussi de quelle manière Adèle Haenel, qui en sera la voix off, sera traversée par les questionnements d’Eribon. • Q. G.

« La Fièvre de Petrov» de Kirill Serebrennikov

Dans la Compétition cannoise de 2018, on avait été frappé par la liberté de Leto, sur la scène rock de Leningrad dans les années 1980, alors que son réalisateur Kirill Serebrennikov en était justement privé, assigné à résidence à cause d’une affaire de détournement de fonds – accusation dont il s’est toujours défendu et dont beaucoup considèrent qu’il s’agit plutôt pour les autorités russes de faire taire un dissident du régime. Le cinéaste ne devrait malheureusement pas être là cette année encore pour présenter en Compétition cette adaptation d’un roman russe d’Alexeï Salnikov, qui pourrait bien nous rappeler quelques souvenirs du Covid. Dans la famille qu’il suit à Ekaterinbourg, cité industrielle de l’Oural, trois membres contractent la grippe. Bien malade, Petrov sera malgré lui entraîné dans une longue beuverie alcoolisée entre rêve et réalité… Le film pour contrer la gueule de bois de la pandémie ? • Q. G

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« Le Genou d’Ahed» de Nadav Lapid

On avait quitté le cinéaste israélien avec Synonymes (Ours d’or à la Berlinale 2019), film fascinant dans lequel il fusionnait ses souvenirs poétiques de Paris avec – sa marque de fabrique – de percutantes réflexions politiques sur son pays. Le Genou d’Ahed permet à Lapid d’être pour la première fois en Compétition à Cannes. Le film raconte l’histoire d’un réalisateur qui se rend dans un village reculé au bout d’un désert pour la projection d’un de ses films. Il y rencontre une fonctionnaire du ministère de la Culture et s’élance dans deux combats : l’un « contre la mort de la liberté », l’autre « contre la mort de sa mère »… Après ses géniaux Le Policier (2012) et L’Institutrice (2014), on parie que ce film qui ne s’intitule pas Le Réalisateur développera quand même quelques échos troubles avec son auteur, plus attiré par les chemins sinueux que par les autoroutes trop droites. • J. L.

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« Petite Nature » de Samuel Theis

Son Party Girl, coréalisé avec Claire Burger et Marie Amachoukeli en 2014, nous avait beaucoup touchés. On y suivait, à la lisière du docu et de la fiction, la mère de Samuel Theis incarner son propre rôle, celui d’une sexagénaire fêtarde qui peinait à décrocher de la clope, de l’alcool et des cabarets allemands glauques à la frontière de la Moselle – et on la comprend. Le film avait remporté la Caméra d’or. Pour son deuxième long (sélectionné à la Semaine de la critique), le réalisateur de Forbach vient de nouveau triturer son terreau d’origine : Petite nature porte sur un gamin de 10 ans qui grandit dans une cité HLM en Lorraine et observe la vie sentimentale agitée de sa jeune mère. L’excellent Antoine Reinartz (120 BPM) y campe un prof qui lui ouvre les horizons, et l’étonnante Izïa Higelin, l’épouse de ce dernier. • T. Z.

« Medusa » d'Anita Rocha da Silveira

En 2017, on découvrait les yeux écarquillés le premier long de cette jeune réalisatrice, Mate-me por favor, un étrange teen movie horrifique. Avec un grand sens de l’ellipse et du cadre, Anita Rocha da Silveira auscultait une jeunesse naviguant avec flegme entre réseaux sociaux, préoccupations sexuelles, religieuses et morbides, que même une vague de meurtres peinait à réveiller. Après la figure du zombie, la Brésilienne revisite celle de la Méduse. Medusa, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, raconte l’histoire d’une femme punie par une déesse dans des temps anciens pour avoir perdu sa pureté, et contrainte de vivre de nos jours en faisant tout pour conserver l’apparence d’une femme parfaite, sans succomber à la tentation… C’est encore un film d’horreur, et on trouve ça réjouissant. • T. Z

« Où est Anne Frank ? » d'Ari Folman

L’Israélien nous a habitués au cinéma d’animation de grande qualité avec l’intense et inoubliable Valse avec Bachir, en 2008, qui recomposait un épisode de la guerre du Liban, et l’excellent mais plus confidentiel conte futuriste Le Congrès, en 2013, qui mélangeait dessins et prises de vues réelles. Ari Folman revient à Cannes hors Compétition avec de l’animation pure, sur un sujet difficile. Où est Anne Frank ? s’inspire de la dernière partie du célèbre journal de la jeune fille juive décédée dans le camp de Bergen-Belsen en 1945, mais en se plaçant du point de vue de Kitty, l’alter ego que l’adolescente avait imaginée. Sachant que le grand pari de cette adaptation, c’est de pouvoir la montrer à un très jeune public. On fait confiance à Folman pour trouver le juste équilibre. • T. Z.

« Tre piani » de Nanni Moretti

Depuis ses débuts dans les années 1970, il a foulé un sacré nombre de fois le tapis rouge cannois (dix de ses longs métrages ont été sélectionnés en Compétition). Malgré sa présence régulière, on est toujours en manque de Nanni Moretti (La Chambre du fils, 2001 ; Habemus papam, 2011) qui nous console tant bien que mal en publiant sur les réseaux des vidéos musicales un peu cryptiques mais que l’on adore (allez voir son Instagram, vous ne le regretterez pas). Le réalisateur italien risque cependant de lâcher un moment son smartphone pour présenter en Compétition ce film choral sur trois familles vivant dans un même immeuble à Rome et dont les vies vont être bouleversées par une série d’événements… Gageons que son ironie mordante et son regard espiègle légendaires infuseront Tre piani, qui déjà nous fait trépigner d’impatience. • J. L.

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« Serre-moi fort » de Mathieu Amalric

« Ça semble être l’histoire d’une femme qui s’en va. » Vous saisissez quelque chose à ce synopsis ? Nous, pas trop, mais on suivra Mathieu Amalric partout où il ira – et, d’ailleurs, en lisant ce résumé on ne peut plus dépouillé et quelque part assez durassien, on entend vraiment sa voix. Car, en plus d’être l’acteur préféré de Desplechin (ils ont tourné sept films ensemble), Amalric s’est révélé être un réalisateur hyper singulier (Tournée, en Compétition en 2010). Barbara (2017), faux biopic fantomatique et vertigineux porté par une fascinante Jeanne Balibar, nous avait beaucoup plu. En fouillant un peu, on a trouvé quelques infos sur ce mystérieux Serre-moi fort, qui devrait être l’adaptation de la pièce Je reviens de loin de Claudine Galéa (coscénariste du film) sur la séparation d’une famille. Rendez-vous à Cannes Première pour en avoir le cœur net. • J. L

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« Bruno Reidal » de Vincent Le Port

On a découvert ce discret réalisateur breton en 2016 avec un moyen métrage qui nous a saisis (et on n’est pas les seuls, puisqu’il a obtenu le prix Jean-Vigo cette année-là) : Le Gouffre, un film de genre en noir et blanc qui voit une jeune gardienne de camping partir à la recherche d’une enfant disparue dans le Finistère. Un ton unique et une manière passionnante de revisiter la figure du monstre, qui nous ont fait porter de grands espoirs en Vincent Le Port. Il se retrouve cette année à la Semaine de la critique avec son premier long, Bruno Reidal, qui explore les origines du mal en fictionnalisant un fait divers réel et sordide : en 1905, un séminariste de 17 ans raconte comment il en est venu à assassiner un enfant de 12 ans… On essaiera juste d’éviter de le voir en solo à une séance tardive. • T. Z

« Cow » d'Andrea Arnold

La téméraire cinéaste britannique n’a pas son pareil pour nous surprendre. Abonnée au Prix du jury (pour Red Road en 2006, Fish Tank en 2009, et American Honey en 2016), elle a posé un regard précis, fougueux et empathique sur les classes populaires anglaises dans ses premiers films, dépoussiéré le tempétueux classique Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë en 2012 et s’est échappée sur les routes de l’Americana avec son dernier long en date. Entre toutes ces réussites, elle s’offre des embardées vers les meilleures séries féministes états-uniennes : elle a réalisé des épisodes de Transparent et d’I Love Dick, et la deuxième saison de Big Little Lies en 2019. On la retrouve en sélection Cannes Première cette année avec Cow, dont on craindrait le pitch chez n’importe qui d’autre – « un portrait du quotidien de deux vaches. » Et oui, on a hâte. • T. Z.

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« Julie (en 12 chapitres) » de Joachim Trier

En 2012, la mélancolie bleutée et estivale d’Oslo. 31 août (révélé à Un certain regard), portrait magnifique d’un ex-toxico en dépression, étiré sur un seul jour, nous avait bouleversés (en plus de nous donner envie de faire des balades nocturnes à vélo dans les rues d’Oslo). Après quelques détours du côté du drame familial (Back Home, en Compétition à Cannes en 2015) et du fantastique (Thelma, 2017), le Norvégien Joachim Trier revient en Compétition avec Julie (en 12 chapitres), un film sur les doutes qui assaillent une presque trentenaire erratique s’étant mise en ménage avec un auteur à succès de 45 ans. Sa rencontre avec un homme jeune et séduisant risque de tout chambouler… Tout ça fleure bon le retour aux films plus intimistes de ses débuts (ses plus beaux), alors on fonce sans hésiter. • J. L

« Entre les vagues » d'Anaïs Volpé

Anaïs Volpé a émergé à l’âge de 28 ans avec son projet Heis (Chroniques), sorti en 2017, se déclinant en un long métrage, une websérie de cinq épisodes de onze minutes, et une installation, tout cela autoproduit en mode débrouille avec 3 000 euros – et remarqué jusqu’au Los Angeles Film Festival en 2016. Et c’est bien sa ténacité et son désir communicatif de cinéma qui émanaient de cette histoire aux accents autobiographiques sur les galères et aspirations d’une artiste revenant vivre chez sa mère, retrouvant alors son frère boxeur confronté à la même précarité. On espère qu’elle renoue avec ce côté volontaire et cette fraîcheur dans Entre les vagues, son deuxième long métrage, montré à la Quinzaine des réalisateurs, dans lequel Deborah Lukumuena (Divines) et Souheila Yacoub (Climax) incarneront deux meilleures amies « inarrêtables, inséparables » jonglant entre leurs rêves et la réalité. • Q. G.

« Mon légionnaire » de Rachel Lang

En 2016, on avait adoré son premier long métrage, Baden Baden, qui concluait un cycle sur une héroïne combative et attachante campée par l’ac - trice belge Salomé Richard. Dans le court métrage qui débutait la trilogie, Pour toi je ferai bataille, en 2010, ce jeune personnage perdu s’engageait dans l’armée pour trouver une discipline qui l’aide à structurer sa vie. La réalisatrice strasbourgeoise à elle aussi fait l’armée très jeune et est réserviste depuis. Une expérience qui infuse sans nul doute son nouveau long métrage, Mon légionnaire, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, dans lequel Louis Garrel joue un homme engagé dans la Légion étrangère française et Camille Cottin, son épouse aux prises avec l’angoisse de l’attente… Sur le papier en tout cas, on s’engage. • T. Z.

« Red Rocket » de Sean Baker

De Sean Baker, on aime tout ce qu’on a pu voir :Tangerine (2015) et The Florida Project (2017). Le premier, tourné à l’iPhone, racontait vingt-quatre heures survoltées de la vie de deux prostituées trans noires dans un quartier de L.A. ; le deu - xième, le quotidien d’une fillette et de sa très jeune mère échouées dans un motel près de Disney World. À chaque fois, un sens du rythme inouï et une écriture bienveillante mais jamais niaise. Au début de sa carrière, l’Américain a réalisé quatre films, inédits en France, dont Starlet, en 2012, qui évoquait le milieu du porno. Un élément qu’on retrouve dans Red Rocket, en Compétition : une ex-pornstar revient dans sa ville natale texane, retourne vivre chez son ex-femme et sa belle-mère et reprend ses petites combines pour pouvoir payer son loyer. • T. Z

Tangerine, légendes urbaines

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« Memoria » d'Apichatpong Weerasethakul

Le Thaïlandais revient en Compétition après être passé par la case Un certain regard en 2015 avec le pourtant sublime Cemetery of Splendour (notre film préféré de cette édition avec Carol de Todd Haynes). Lui qui avait décroché la Palme en 2010 avec Oncle Boonmee retrouve la jungle avec Memoria, mais plonge pour la première fois en Amazonie. Le mystérieux pitch évoque une cultivatrice d’orchidées qui se rend à Bogota pour voir sa sœur malade, se lie d’amitié avec une archéologue puis un musicien et entend des bruits inquiétants la nuit dans son sommeil… Weerasethakul a passé des mois à sillonner la région et à se documenter sur les hallucinations liées aux drogues. Quand on apprend en plus que Tilda Swinton campe la cultivatrice et Jeanne Balibar, l’archéologue, on serait capable de sortir du coma pour voir ce film. • T. Z

Apichatpong Weerasethakul nous met la fièvre

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« Tralala » des frères Larrieu

Arnaud et Jean-Marie Larrieu retrouvent Mathieu Amalric et leurs Pyrénées natales dans cette comédie musicale au titre chantant présentée en Séance de minuit. Habitués à débusquer la folie latente partout où ils passent (parfois la plus sombre, comme dans le thriller L’Amour est un crime parfait en 2014), ils devraient livrer un nouveau film bien schizo. Tralala, chanteur dans les rues de Paris, croise une femme qui lui dit : « Ne soyez pas vous-même. » Dès lors, ses proches ne se souviennent plus de lui, quand d’autres croient le reconnaître. Il va alors se réinventer à Lourdes, la ville d’origine des frères Larrieu. Pas celle des miracles, celle des montagnes… Mais, avec ce film, il n’est pas interdit d’en espérer un. • Q. G

Les frères Larrieu, cime parfaite

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