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Bruce Willis quitte le cinéma : sa carrière en 5 rôles forts

  • Trois Couleurs
  • 2022-03-31

Atteint d’aphasie, l’acteur de 67 ans a annoncé son retrait de la scène hollywoodienne. Retour, en cinq rôles, sur la carrière de ce cow-boy tendre qui incarne une forme de dandysme moderne à l'américaine.

Pulp Fiction de Quentin Tarantino

Il fallait la démesure de Quentin Tarantino pour déceler chez Bruce Willis ce grain de folie, bien dissimulé sous sa carrure de boxeur. C'est justement le rôle d'un boxeur que lui offre le réalisateur dans Pulp Fiction. L'acteur y campe Butch Coolidge, un champion du ring sur le déclin, embarqué dans une sale magouille qui le conduira aux tréfonds d'une cave glauque. Sabre en mains (Kill Bill, quand tu nous tiens), il finira par mettre à terre ses bourreaux, dans une séquence sanglante restée célèbre. Tarantino avait embauché Bruce Willis pour son look et son charisme emprunté aux stars des années 1950 : il ne s'était pas trompé. Ce rôle taciturne et un brin loufoque lui vaudra de reconquérir le coeur des spectateurs américains après plusieurs échecs au box-office. L.A-S.

Bruce Willis met fin à sa carrière

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Moonrise Kingdom de Wes Anderson

Voilà un rôle à contre-emploi pour Bruce Willis - sans doute pas le plus marquant, mais l'un des plus touchants. Aux antipodes du héros d'action hyper musclé et viril qu'il a pu incarner au début de sa carrière, Wes Anderson lui offre une prestation tout en douceur. Ici, l'acteur interprète le capitaine Sharp, chargé de retrouver avec l'aide d'un camp de scouts deux ados fugueurs (Sam et Suzy) sur une île américaine. Avec sa calvitie naissante, son uniforme un peu ringard et ses lunettes old school, l'acteur incarne une autorité désuète mais attachante - ce n'est pas pour rien que Suzy dira de lui qu'il a l'air « nigaud et triste ». Une façon pour Bruce Willis de prouver que malgré son statut de star, il est encore capable de fissurer son image héroïque avec autodérision. L.A-S.

Le Bûcher des vanités de Brian de Palma

Dans cette satire de la jet-set new-yorkaise, Bruce Willis joue Peter Fallow, un journaliste alcoolique sur le déclin. Au cours d'une enquête sur un scandale médiatico-politique, il découvre qu'un riche homme d'affaires accusé de meurtre (Tom Hanks) est innocent. Bruce Willis se fond à merveille dans la toile de ce polar qui gratte le vernis des apparences luxueuses pour mettre à jour l'hypocrisie des fortunés. Face à Tom Hanks, troublant d'ambiguïté, il impose sa force tranquille, en observateur désabusé et cynique d'un petit monde mesquin. En lui confiant la narration du film, grâce à une voix-off souvent ironique, Brian de Palma fait de Bruce Willis la dernière instance morale d'un univers en perte de valeurs. L.A-S.

Die Hard – Piège de cristal (John McTiernan, 1988)

A 33 ans, Bruce Willis est révélé au grand public grâce au premier volet de la saga survoltée Die Hard. Alors qu’à la veille de Noël, un Piège de cristal se referme sur lui, le téméraire flic John McClane, débardeur moulant taché de sang, prend d’assaut un building de New-York dans lequel son ex-femme est retenue prisonnière par un affreux antagoniste allemand, campé par Alan Rickman. Sueur et testostérone sont alors au rendez-vous de ce hit d’action explosif où Bruce Willis et sa répartie sans précédent brillent de pleins feux. Certes, il livre un combat sanglant contre les terroristes qui occupent le bâtiment, mais c’est son interprétation d’amoureux transi dans la reconquête de sa chère et tendre qui marque les esprits et le propulse définitivement sur le devant de la scène. C. A.

Le sixième sens (M. Night Shyamalan, 1999)

Dans une chambre obscure, Cole, un garçon désarçonné (Haley Joel Osment), confie à son psychologue : « I see dead people ». Devenu culte et maintes fois pastiché, le drame qui révéla M. Night Shyamalan en virtuose de l’épouvante psychologique, expose également une nouvelle facette du comédien. Fini les gros bras et les démonstrations de force : dans ce thriller inquiétant, Bruce Willis incarne un docteur tendre et paternel cherchant à comprendre l’origine du mal-être de Cole. Pragmatique, il établit une relation de confiance avec l'enfant, avant d’être envahi par de sérieux doutes et - SPOILER ALERT - il s’agit sans doute du dénouement le plus gâché de l’histoire du cinéma -, se rendre compte qu’il est lui-même … un fantôme. C. A.

Image (c) Metropolitan FilmExport

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