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En 5 films, la Californie vue par le cinéma
- Perrins Quennesson
- 2024-05-07
« Mais la Californie est si près d’ici, qu’en fermant tes yeux tu pourrais la voir », chantait Julien Clerc en 1969. Et le chanteur à la voix chevrotante avait raison, car, s’il y a bien une région du monde que tous les cinéphiles connaissent sans pour autant y avoir mis les pieds, c’est celle-là. À l’occasion du festival Let's play in California (coorganisé par Visit California et mk2), regroupant projections de films, DJ sets, rollers disco parties et food courts, on vous propose un voyage à travers des lieux célèbres qui ont inspiré le septième art.
SUNSET BOULEVARD
En plus d’être le titre original de Boulevard du crépuscule (1951), Sunset Boulevard est également le lieu où tout commence dans le chef-d’œuvre de Billy Wilder. C’est à cause d’une course-poursuite qui s’achève par un pneu crevé sur cette célèbre route de Los Angeles que le scénariste Joe Gillis (William Holden) rencontre pour la première fois Norma Desmond (Gloria Swanson), star déchue du muet. Mais cette artère de trente-neuf kilomètres n’est pas le seul lieu culte du film puisque l’on croise également les studios de la Paramount quand Norma va voir Cecil B. De Mille dans l’espoir de faire son come-back. Plus qu’un film, un Lonely Planet du L.A. cinématographique.
SPAHN RANCH
Dans Once Upon a Time… in Hollywood de Quentin Tarantino (2019), Brad Pitt se retrouve bien malgré lui dans ce ranch devenu la base logistique de la « Manson Family » entre 1968 et 1969. Mais, avant cela, il était surtout un haut lieu du cinéma puisqu’il a servi de décor à de nombreux westerns, dont la série The Lone Ranger dans les années 1950. Le lieu fait partie du parc historique d’État de Santa Susana Pass. Un gros sac à dos, de bonnes chaussures de rando (et un billet pour le comté de Los Angeles), et vous y serez en un clin d’œil.
EL POARTAL
Los Angeles, c’est Hollywood. Hollywood, c’est le septième art. Que serait une liste de lieux célèbres de la Californie sans une salle de cinéma ? Paul Thomas Anderson a livré l’une des scènes les plus percutantes et tendres de sa filmographie face au El Portal Theatre, du côté de North Hollywood. Dans Licorice Pizza (2022), Alana et Gary passent leur temps à jouer au chat et à la souris de l’amour et de l’amitié dans le L.A. des années 1970. Peut-on faire plus cinégénique que de sincères retrouvailles sous la lumière artificielle d’un cinéma de quartier ?
GRIFFITH PARK
Comment gâcher une belle soirée avec une vue splendide sur la vallée de San Fernando ? Dans La La Land (2017), le réalisateur Damien Chazelle vous apporte la solution. Baladez-vous dans le Griffith Park – où l’on trouve aussi un superbe observatoire. Contemplez le coucher du soleil. Puis lancez-vous, avec votre date, dans une petite choré de claquettes, et le tour est joué. En vérité, Mia et Seb, les héros du film, n’ont pas raté leur soirée comme ils l’affirment dans leur chanson. Au contraire, c’est même comme ça qu’ils tombent amoureux. Vient-on subtilement de vous donner la formule magique de l’amour ? Ça se pourrait.
CLYDE WOODWORTH ELEMENTARY SCHOOL
Même s’il serait un peu étrange de visiter une école quand on n’est ni élève ni prof, celle-ci a de spécial qu’elle est à la fois celle de John Singleton lorsqu’il était minot, mais aussi l’un des décors de son premier film, Boyz’n the Hood. La loi de la rue (1991). Le cinéaste y racontait sa jeunesse dans le South Central, révolutionnant le regard que l’on pouvait porter sur la Cité des Anges. L’occasion de s’offrir une plongée dans un autre versant de Los Angeles, loin des paillettes mais proche d’une réalité bien plus difficile, entre violence policière et violence des gangs.
Let's play in California, du 10 au 16 juin, au mk2 Bibliothèque. Pour en savoir plus, c'est juste ici.