CinémaPETIT ÉCRANCultureQUEER GAZEDIVINE GANGI.A. QUOI ?Le magazine
  • News
  • Critique
  • Article
  • 2 min

« My Kid » : un récit d'initiation espiègle

  • Quentin Grosset
  • 2021-12-13

Appréhendant leur séparation, un père et son fils autiste partent ensemble dans une cavale improvisée… Dans ce récit d’initiation, l’Israélien Nir Bergman déjoue avec drôlerie et tendresse le piège du « film à sujet » sur le handicap. 

Aharon (Shai Avivi), père prévenant dont on comprend qu’il s’est entièrement dévoué à élever Uri (Noam Imber), désormais post-ado, a du mal à accepter que celui-ci rejoigne une institution spécialisée où il pourra mieux s’épanouir une fois adulte. Le jeune homme lui-même fait des crises pour pouvoir rester avec son père. Tamara (Smadi Wolfman), l’ex d’Aharon et la mère d’Uri qui a, on le comprend, moins eu la garde de celui-ci et souffre d’en être éloignée, tente pourtant de leur faire entendre raison : en l’accompagnant, cet institut donnera les moyens à Uri de prendre son indépendance. Mais, le jour où Uri doit intégrer le centre, son père et lui fuient sans plus donner de nouvelles…

Dans ce mélo à la tonalité burlesque, le duo père-fils fait beaucoup référence à celui formé par Charlie Chaplin et le petit Jackie Coogan dans Le Kid (1921), que regarde frénétiquement Uri. Leur escapade sera l’occasion pour eux de comprendre que Tamara avait raison. L’intelligence du film est alors de dépasser le thème de l’autisme pour aborder plus largement le lien qui unit les parents aux enfants, bien souvent mis à l’épreuve lorsque ces derniers grandissent et s’émancipent. 

My Kid de Nir Bergman, Dulac (1 h 34), sortie le 22 décembre

Image (c) Sophie Dulac Distribution

Inscrivez-vous à la newsletter

Votre email est uniquement utilisé pour vous adresser les newsletters de mk2. Vous pouvez vous y désinscrire à tout moment via le lien prévu à cet effet intégré à chaque newsletter. Informations légales

Retrouvez-nous sur